A Durban, l’UE leader mais pas d’accord majeur

12 décembre 2011
Le Sommet climatique de l’Onu s’est clôturé à Durban après une dernière nuit d’intenses négociations. Avec le soutien des îles et des nations les plus fragiles, l’Union européenne y a fait son possible pour trouver un accord incluant l’ensemble des « parties ». Grâce à son leadership dans le processus multilatéral, elle a réussi à obtenir un mandat pour conclure un accord juridiquement contraignant en 2015. C’est déjà beaucoup vue l’incapacité de la présidence polonaise à surmonter les désaccords internes entre les Etats membres, notamment sur le protocole de Kyoto. Communiqué de presse de Sandrine Bélier et Yannick Jadot, eurodéputés EELV.
Pour Sandrine Bélier, eurodéputée Europe Ecologie – Les Verts et présente sur place au centre des conférences de Durban :

« Cet accord trouvé dans la douleur montre finalement, qu’aucun dirigeant ne peut ignorer les enjeux climatiques. Dans les circonstances de cette négociation, nous pouvons être fiers d’être Européens et d’avoir su imposer la nécessité d’une vision globale des traitements et mécanismes nécessaires à la lutte contre le réchauffement planétaire et une vision de solidarité Nord-Sud dans les discussions. Nous pouvons être fiers de la position responsable et moteur de l’Union européenne sans laquelle aucune décision, aussi insuffisante soit-elle, n’aurait été possible. C’est un accord à minima et nous partons de Durban avec une feuille de route réduite, et des engagements encore insuffisants pour limiter le réchauffement climatique en dessous de 2°C. Mais nous devons dépasser notre déception pour continuer à imposer l’urgence de faire face à notre dette écologique par l’action exemplaire en renforçant nos politiques « écologico-économiques » en matière énergétique et nos efforts diplomatiques auprès de nos partenaires. »

Yannick Jadot, député européen Europe Ecologie – Les Verts, ajoute :

« Cet accord doit servir de base à une prise de responsabilité individuelle des Etats. L’Union européenne doit augmenter son objectif de réduction de ses émissions de 20 à 30 % d’ici 2020. C’est aussi un levier puissant pour sortir de l’impasse économique et sociale actuelle. Nous n’avons pas à choisir entre catastrophe climatique et catastrophe économique. Compétitivité, emplois, innovation, re-localisation de l’économie sont autant de bénéfices d’une politique climatique ambitieuse. »

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