Aide à la Grèce : l’Europe néglige les conséquences sociales

3 mai 2010
Il faut donner une réponse financière mais aussi sociale à la crise grecque. L’eurodéputé Europe écologie Pascal Canfin réagit à l’annonce du plan d’aide de l’UE : selon lui, le Commissaire aux affaires sociales et à l’emploi, ainsi que le bureau international du travail (BIT), doivent être intégrés au plus vite dans les discussions.

Après l’annonce du déblocage du plan d’aide à la Grèce, Pascal Canfin, député européen Europe écologie, membre de la Commission des Affaires économiques et monétaires au Parlement européen, se félicite que les Etats européens apportent enfin une réponse concrète à la crise budgétaire grecque. Mais il reste vigilant. Quelles seront les conséquences sociales de ce plan ? « Elle n’ont pas été évaluées, répond Pascal Canfin. En l’état, le plan européen risque d’être vécu comme un dictat par la population grecque. »

La réduction rapide du déficit va plonger la Grèce dans une récession profonde et se traduire par une augmentation rapide du chômage. Faute de marges de manœuvre budgétaire, le gouvernement grec sera dans l’incapacité de prendre en charge le coût social de ces mesures. Le soutien populaire actuel risque alors de se transformer en une protestation aux conséquences politiques imprévisibles. « Pour éviter ce scénario, poursuit l’élu, l’Union européenne devrait faire preuve de solidarité et prendre en charge sur le budget européen le coût des mesures sociales, principalement des allocations chômages, lié au plan d’ajustement budgétaire. Un effort de solidarité qui ne représenterait que 6 % du budget européen soit moins de 10 milliards d’euros. »

– Lire aussi le blog de Pascal Canfin sur le site Libération.fr : Échos d’euro-écolos !
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