Migrants tunisiens : il faut des permis temporaires et une répartition solidaire dans toute l’UE

10 mai 2011
Face à l’arrivée de 25 000 migrants tunisiens en Europe, le débat se poursuit : les projets de réforme de l’espace Schengen, en particulier le mécanisme pour rétablir temporairement des contrôles aux frontières nationales, ont été discutés aujourd’hui au Parlement européen. Pour Daniel Cohn-Bendit, « l’Union européenne peut accueillir les personnes qui se réfugient. Elle doit s’ouvrir et être solidaire ». Réactions du co-président du groupe des Verts/ALE et d’Hélène Flautre.
Intervenant au nom du Groupe des Verts/ALE, Daniel Cohn-Bendit a estimé que :

« 25 000 tunisiens arrivent sur le sol européen européen et on nous parle d’insécurité, mais de quelle insécurité s’agit-il au juste ? Rappelons que durant la guerre en Bosnie, l’UE a octroyé des permis temporaires afin d’accueillir les populations. L’Allemagne avait alors accueilli des centaines de milliers de personnes… et elle existe toujours, elle n’a pas encore coulé. Cette idée du navire qui sombre avec l’arrivée massive de réfugiés, c’est de la propagande. Comme si les criminels entraient par Lampedusa… Les criminels, eux, n’ont pas besoin de passer par Lampedusa !


Il ne faut pas accepter les pressions populistes! L’Europe doit s’ouvrir et être solidaire

L’UE doit proposer des permis temporaires et une répartition solidaire des réfugiés dans toute l’UE. On nous dit à chaque fois que les réfugiés provenant d’Afrique du Nord et de Libye sont un problème, or le problème se situe parmi les Européens et leur incapacité à être solidaires. En acceptant les pressions des partis populistes, le contrôle facial, on fera une Europe à la carte. »

Hélène Flautre, députée européenne Verts-ALE, membre de la Commission des Libertés Civiles, estime que :

« Il est inadmissible qu’une querelle entre deux Etats-membres prenne en otage un des fondements du projet européen. En plus d’être inacceptable, elle est totalement indécente au vu des milliers de réfugiés qui fuient, au péril de leur vie, la guerre en Libye. L’Union européenne veut-elle vraiment allonger le bilan du HCR comptabilisant au minimum 800 personnes décédées depuis deux mois en Méditerranée ? L’Union est-elle prête à en assumer la responsabilité ? Secourir, réinstaller et protéger devront être au cœur des discussions du Conseil des Ministres de l’Intérieur ce jeudi. »


Il faut accueillir cette jeunesse et répondre à son désir de nouvel avenir.
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