Écart de rémunération entre les sexes et quotas pour la représentation des femmes

13 mars 2012
Après la journée des femmes du 8 mars, la question de l’écart de rémunération entre les sexes et celle des quotas pour la représentation des femmes était à l’agenda du Parlement européen ce lundi 12 mars. La députée Nicole Kiil-Nielsen a défendu l’idée des quotas obligatoires, seul moyen selon elle d’assurer la présence des femmes aux positions de management.
Le 8 mars passé, le Parlement européen a célébré la Journée de la Femme 2012 autour du slogan : « à travail égal, salaire égal« . Le 8 Mars, propice aux idées et à l’échange de bonnes pratiques sur la manière de lutter contre la discrimination au travail, doit protéger sur le long terme les droits des femmes.

La semaine passée, la Commission Européenne a présenté son rapport d’avancement sur la présence des femmes aux postes de prise de décision dans les entreprises. Elle a annoncé son intention de lancer une grande consultation en vue d’introduire une législation qui inclue des quotas pour les femmes dans les conseils d’administration. Cette question de l’écart de rémunération entre les sexes et des quotas pour la représentation des femmes était inscrite à l’ordre du jour ce lundi 12 mars.

Les Verts au Parlement européen se félicitent de ces propositions et demandent à la Commission européenne de pousser plus loin ce type de législation.

L’eurodéputée Nicole Kiil-Nielsen explique:
« En abordant la question des quotas, Mme Reading a soulevé un vieux débat sur la légitimité des mesures législatives contraignantes. Je suis tout à fait favorable aux mesures volontaristes et contraignantes dans ce domaine, car l’on voit bien que les choses n’avancent absolument pas. » Et d’ajouter : « L’Union européenne ne peut se priver des compétences de la moitié de la population, de ce que l’on appelait à une époque, l’autre moitié du ciel. »

Selon la députée, le seul moyen de s’attaquer efficacement au problème de la sous-représentation des femmes dans les conseils d’administration c’est bien l’obligation. Une approche basée sur le volontariat ne peut pas et ne va pas contrecarrer l’esprit « club » qui pénalise les femmes.

Nicole Kiil-Nielsen s’est dit fière d’appartenir à un groupe politique en France, qui dès 1984 a inscrit la parité dans son statut. « Nous avons obtenu de brillants résultats. Nous avons eu la première Présidente de Région en France, nous avons eu des candidates aux présidentielles, et nous sommes actuellement 8 femmes élues eurodéputées sur 15 élus. »

Pour l’eurodéputée, membre de la Commission Droits de la femme et égalité des genres, les quotas sont seulement une étape.

« La parité me semble indispensable. C’est une question de justice. Il faut parler de parité, non de quotas. Les quotas c’est 30, voire 40 %. La justice c’est 50/50. Nous devons être exemplaires au Parlement européen ; pourquoi ne pas appliquer, dès la prochaine législature, la parité au cœur du bureau exécutif du Parlement ? »


Nielsen 12032012 par EurodeputesEE

© Flickr/TheLaneTeam

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