Economie circulaire : créer des emplois tout en respectant l’environnement

Le Parlement européen vient d’adopter sa position sur le paquet « Economie circulaire ». Cette nouvelle économie fondée sur la réduction drastique des déchets, le recyclage, la réparation et la remise à neuf des produits, représente une formidable opportunité pour créer de l’emploi tout en protégeant l’environnement.

Le paquet « Economie circulaire » a failli faire les frais de l’obsession dérégulatrice de la Commission Juncker en 2014. Si ces mesures peuvent paraître techniques, elles sont pourtant fondamentales pour sortir enfin nos sociétés du « tout-jetable » et engager la transition vers une économie plus respectueuse de l’environnement.

Cette « nouvelle économie » est non seulement bonne pour la planète, mais elle l’est aussi pour l’emploi, le portefeuille des ménages et les carnets de commande des petites et moyennes entreprises. Selon les estimations de la Commission européenne, la transition vers une économie circulaire permettrait d’économiser 600 milliards d’euros par an en consommation de ressources d’ici 2030, de créer plus de 2 millions d’emplois et générer 1 800 milliards pour l’économie européenne.

Réaction de Michèle Rivasi à l’issue du vote :

« Une étape importante a été franchie aujourd’hui afin d’activer le potentiel économique de l’économie circulaire, en particulier pour les petites et moyennes entreprises. Cette économie axée sur la réduction des déchets, leur recyclage et leur réutilisation est un pilier important pour la création d’emplois au sein de l’UE et notre environnement. »

Le paquet « Economie circulaire » doit permettre de fixer des objectifs aux Etats membres de réduction des déchets produits et mis en décharge, et les encouragerait à lutter contre le suremballage et le gaspillage alimentaire. Nous demandons ainsi à ce que 70% des déchets municipaux soient recyclés d’ici 2030, et que 5% seulement de ces déchets municipaux puissent être mis en décharge. Par ailleurs, au moins 80% des déchets d’emballages utilisés en Europe devront pouvoir être recyclés d’ici 2030, et 10% devront être réutilisés, en généralisant par exemple l’usage des consignes. Enfin, le paquet « Economie circulaire » introduit des objectifs non-contraignants de réduction de 50% des déchets alimentaires d’ici 2030 pour lutter contre le gaspillage, et de 50% des déchets marins pour éviter que demain nos océans comptent plus de plastique que de poissons.

L’économie circulaire va de pair avec la lutte contre l’obsolescence programmée

Mais l’économie circulaire va au-delà de la seule question du recyclage. Pascal Durand, rapporteur sur la question de l’obsolescence programmée au sein de la Commission du Marché intérieur (IMCO) du Parlement européen (1), complète :

« La possibilité d’utiliser les déchets comme matière première dans le cadre de l’économie circulaire est une évolution majeure. Afin d’atteindre les objectifs indispensables tant sur la réduction de l’utilisation des ressources que sur la création d’emplois durables et non délocalisables, il faut maintenant s’assurer que le design des produits permette d’en garantir un usage prolongé, leur réutilisation ainsi que leur recyclage.

La mise en place des conditions permettant le développement d’une économie circulaire va ainsi de pair avec la lutte contre l’obsolescence programmée des produits permettant de réduire notre consommation de matières premières et notre production de déchets. »

(1) Le rapport de Pascal Durand intitulé « Durée de vie plus longue des produits: avantages pour les consommateurs et les entreprises » est actuellement discuté en IMCO et devrait être voté en plénière avant l’été.

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