La protection des données personnelles bradée par une majorité d’eurodéputés

8 juillet 2010
Le Parlement européen vient d’entériner l’accord SWIFT qui permet le transfert des données bancaires européennes vers les Etats-Unis dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. En février dernier pourtant, ce de contrat passé avec le gouvernement américain avait massivement été rejeté par les eurodéputés au nom du respect des droits fondamentaux et de la protection des données personnelles.
La majorité du Parlement européen courbe l’échine après avoir bombé le torse. En avalisant l’accord SWIFT, elle vient d’accepter le transfert outre-atlantique des données en vrac, une durée de rétention excessive de ces informations, et l’absence de recours effectif pour les citoyens européens. Aucune institution européenne à caractère judiciaire ne pourra contrôler ces transmissions à l’avenir. Tout ce que le Parlement européen avait fièrement rejeté en bloc en février dernier, passe aujourd’hui.

Pour Hélène Flautre qui est membre de la commission Libertés civiles, cette décision est « affligeante » : « C’est une mauvaise nouvelle pour les citoyens européens, estime-t-elle, je crains que le Parlement ait ouvert une boite de Pandore qui légitime le recours à des pratiques extralégales au nom de l’intérêt supérieur de la lutte anti-terroriste minant ainsi la crédibilité et l’efficacité des activités de l’UE dans ce domaine. » Quelle position l’UE pourra-t-elle défendre face aux Etats-Unis lors de prochaines négociations ?

Les enjeux du débat avec Hélène Flautre :

SWIFT : Malgré des avancées, le transfert des données en vrac met en péril les libertés fondamentales

Les Conservateurs et les Sociaux-démocrates cèdent sur SWIFT

La majorité des eurodéputés favorables à l’accord Swift

Pour rappel, le vote du 11 février 2010 et la position des eurodéputés Europe Ecologie :

SWIFT : les eurodéputés refusent de céder au chantage sécuritaire

Comprendre le débat sur SWIFT

Regardez l’intervention d’Hélène Flautre en séance plénière lors du débat du 6 juillet 2010.


par EurodeputesEE

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