Étiquetage de la viande et du lait dans les aliments préparés: le Parlement rétière sa demande pour plus de transparence

Un an après avoir exigé de la Commission qu’elle édicte des règles pour rendre obligatoire l’indication de l’origine de la viande dans les aliments transformés, le Parlement européen réitère aujourd’hui sa demande pour plus de transparence face à l’inaction de l’exécutif européen.

Réaction de Michèle RIVASI et de José BOVE, députés écologistes au Parlement européen:

« Les parlementaires européens avait déjà exigé en février 2015 de la Commission qu’elle édicte des règles pour rendre obligatoire l’indication de l’origine de la viande dans les aliments transformés. Nous sommes en mai 2016 et Jean-Claude Juncker et son équipe n’ont toujours pas bougé. Pire le Commissaire à la santé Andriukaitis a répété que la Commission ne ferait rien en ce qui concerne l’étiquetage obligatoire.

En France une pétition a été lancée par l’association de consommateurs UFC Que choisir afin d’obtenir plus de transparence sur les aliments en question et presque 30 000 personnes ont signé, il y a donc une demande réelle. Les gens ont droit de savoir d’où provient la viande ou le lait qui se trouve dans leurs saucisses ou leurs yaourts.

En tant qu’écologistes, nous sommes par contre déçus du vote de notre amendement demandant à ce que les aliments dérivés d’animaux soient étiquetés comme contenant des résidus d’OGM si c’est le cas, comme par exemple dans le beurre ou le yaourt. Là aussi, nous soutenons les mouvements citoyens comme « Consommateurs pas Cobayes » et leur pétition qui demande toute la transparence dans ce domaine mais la majorité conservatrice a refusé cet amendement.

De même qu’elle a rejeté notre amendement exigeant que l’origine de la viande soit étiquetée dès qu’elle dépasse plus de 10% de la composition d’un aliment préparé. Cela aurait concerné les quiches, les lasagnes ou encore les raviolis.

Ce vote est donc globalement un pas dans la bonne direction malgré les tentatives de sabotage des conservateurs qui ont essayé de faire passer des amendements afin de supprimer la référence à l’étiquetage « obligatoire » mais n’y sont pas parvenus. »

Partager cet article

Un commentaire

  • Paul dit:
     - 

    Un article très juste, qui relève bien l’intérêt des politiques. Il suffirait pourtant d’une simple mention faisant office d’indication. Cela pourrait même devenir un élément marketing de la part des entreprise de l’agro-alimentaire. Il serait peut être intéressant de s’adresser directement à elles plutôt que passer par la voie législative. Quoi qu’il en soit, une affaire à suivre!

Répondre à Paul Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.