H1N1 : le Parlement européen ne vaccine pas l’UE contre les conflits d’intérêts

26 janvier 2011
La commission parlementaire de l’environnement et de la santé vient d’adopter le rapport de Michèle RIVASI (Verts/ALE) sur l’évaluation de la gestion en 2009-2010 de la grippe H1N1 en Europe.
S’exprimant à l’issue du Vote, Michèle RIVASI a estimé que :

« Ce rapport met en lumière les dispositions disproportionnées prises par les autorités sanitaires nationales et internationales au moment de la grippe H1N1. Il souligne également l’influence de l’OMS qui a engendré des coûts démesurés dans la gestion de cette crise au sein des Etats membres. La grippe H1N1 a engendré des cas de décès tragiques, mais sa virulence s’est avérée faible au regard des chiffres de la grippe saisonnière officiellement admis. Il est donc indispensable que les plans de prévention mis en place au sein de l’UE et des Etats membres soient révisés et décidés en toute transparence et en fonction des risques réels ».

« Les eurodéputés viennent d’apporter leur soutien à mes recommandations concernant la révision des plans de lutte contre les pandémies. Parmi ces recommandations, il est demandé à l’UE de devenir suffisamment autonome des décisions de l’OMS et de rester flexible pour s’adapter au risque réel. Cela suppose le renforcement des pouvoirs du Centre européen de la prévention et de contrôle des maladies afin que l’UE dispose de sa propre capacité d’évaluation de la gravité des risques infectieux ».

« Des études indépendantes, une meilleure préparation et des réponses plus élaborées sur l’efficacité des stratégies vaccinales, avec la garantie d’un maximum de transparence: voici ce qu’ont demandé les eurodéputés. Il est cependant incompréhensible que la commission parlementaire ait rejeté la proposition demandant la vérification des déclarations d’intérêts des experts conseillant les institutions européennes (*). Les scandales actuels concernant les médicaments renforcent l’intérêt des orientations adoptées aujourd’hui: nous devons absolument empêcher les conflits d’intérêts afin que les citoyens retrouvent la confiance perdue en leurs institutions ».

(*) Michèle RIVASI a d’ailleurs demandé un vote nominal sur cet amendement, afin que les citoyens sachent quels groupes politiques s’opposent à ces mesures de transparence.

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.