L’aide alimentaire sauvegardée jusqu’en 2013 en Europe

15 novembre 2011
L’aide alimentaire ne prendra pas fin début janvier 2012. Les Etats-membres ont finalement trouvé aujourd’hui un compromis et reconduit ce programme européen indispensable jusqu’en 2013. Une bonne nouvelle mais il faut rester vigilants, estiment les eurodéputés EELV.
Réagissant à l’accord des Etats-membres de l’UE sur l’aide alimentaire européenne qui permet de financer l’aide alimentaire de 18 millions d’Européens pauvres, Karima Delli et José Bové, eurodéputés du groupe des Verts/ALE ont estimé que :

« Aujourd’hui, à l’occasion du Conseil des Ministres de l’Agriculture de l’UE, le gouvernement allemand a accepté un compromis qui permettra de poursuivre, en 2012 et 2013, le Programme européen d’aide aux plus démunis à partir du budget de la Politique agricole commune (PAC). Les millions de personnes qui dépendent de ce système trouveront auprès des associations l’indispensable soutien dont elles ont besoin. La bataille engagée de ces six derniers mois menée par les parlementaires du Groupe des Verts/ALE en concertation avec les différentes associations des pays où ce financement est utilisé, a porté ses fruits.

A partir de ce jour, un nouveau travail commence afin d’assurer le passage de cette politique au sein du volet social de la politique de cohésion. Les Verts sont prêts à travailler avec la Commission et le Conseil sur d’autres solutions à long terme, pour obtenir la fusion du Programme d’aide alimentaire dans le Fonds social européen proposée par le Commissaire à l’Agriculture, Dacian Ciolo?. Les députés Verts européens seront particulièrement attentifs à la réalisation de dispositifs permettant non seulement un soutien alimentaire aux personnes démunies concernées mais également à la mise en place de réseaux de personnes qui faciliteront l’accès à ces aliments. »

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Un commentaire

  • Bertrand de Kermel dit:
     - 

    Bonjour.

    je lis dans EURACTIV d’aujourd’hui que : « Les Verts sont prêts à travailler avec la Commission et le Conseil sur d’autres solutions à long terme, comme par exemple la fusion du Programme d’aide alimentaire dans le Fonds Social Européen proposée par le commissaire à l’Agriculture, Dacian Ciolos ».

    Je me permets de réagir à cette information.

    Il me paraît dommageable de toucher au budget du FSE pour l’aide alimentaire. Pourquoi ?

    Parce que l’aide alimentaire finance les « soupes populaires », qui honorent les bienfaiteurs et bénévoles qui les prennent en charge, mais déshonorent nos responsables politiques et humilient leurs bénéficiaires, qui y perdent leur dignité et leur foi dans l’avenir. Elles sont indispensables dans notre économie inhumaine et impitoyable, mais c’est un « pis aller ».

    A l’inverse, le FSE a pour objet d’amener les populations en difficulté à s’en sortir par elles-mêmes, la tête haute, par leur effort, par leur travail, la formation etc… En clair, il permet de « remettre en selle » les personnes en difficultés en les aidant à faire les bons choix et à se fixer des objectifs. C’est LA bonne façon de prendre le problème de la pauvreté.

    Donc, à mon sens, le seul budget sur le quel il ne faut pas asseoir le financement des soupes populaires est le FSE. Oui pour utiliser un budget social de l’UE, non s’il s’agit du FSE, cat le FSE a pour objet de sortir durablement les gens de la pauvreté.

    Espérant que vous partagerez ces remarques

    Cordialement

    Bertrand de Kermel

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