La BNP se retire (un peu) des Paradis fiscaux Une tribune d’Eva Joly et de Pascal Canfin

19 octobre 2009
BNP Paribas restera encore l’entreprise française la plus présente dans les paradis fiscaux. Elle conservera notamment 21 filiales aux Iles Caïmans. Comment l’expliquer, compte tenu de l’absence d’activité économique réelle dans ces territoires ?

Reste qu’en annonçant la fermeture de cette poignée de filiales dans les paradis fiscaux, la BNP Paribas reconnaît enfin, au moins implicitement, les problèmes posés par ces juridictions. C’est une première mais cette décision est cependant loin d’être suffisante. La première banque française par sa capitalisation ne peut en effet ignorer ses responsabilités, surtout lorsque les pays européens, où la BNP Paribas réalise 75% de ces profits, doivent faire face à de graves difficultés économiques. C’est pourquoi nous voulons attirer l’attention sur d’autres questions sensibles que nous continuons à nous poser en tant que députés européens.

Ainsi, le groupe propose à ses clients les plus fortunés, en plus de la gestion « classique » de leur patrimoine, des services « d’optimisation juridique et fiscale » à Monaco, en Suisse ou au Luxembourg. Il serait intéressant de connaître la part des clients qui, sans y résider, bénéficient des services de ces trois filiales. Plus largement, la banque cessera-t-elle d’ouvrir des comptes aux non-résidents domiciliés dans des pays où « BNP Paribas Gestion de Fortune » est déjà par ailleurs implantée (France, Allemagne, Italie) ?

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