Une commission parlementaire se prononce contre le CETA

8 décembre 2016
En amont du vote du Parlement dans son ensemble début février 2017, la Commission Emploi et affaires sociales du Parlement européen a adopté un avis recommandant le rejet du CETA. Pour Karima Delli et Yannick Jadot, ce vote est le signe que notre travail avec les associations environnementales, de consommateurs, les syndicats, commence à payer.
 
Réaction de Karima Delli, membre Verts-ALE de la Commission emploi et affaires sociales:

« Les promesses du CETA, comme du TAFTA, en matière d’emplois et de cohésion sociale en Europe, sont de pures chimères. La vérité, c’est que ce Traité de libre-échange ne fera qu’accentuer les dérives d’une mondialisation que nous avons déjà du mal à maîtriser avec, à la clef, des destructions d’emplois, une baisse des salaires et, finalement, une augmentation des inégalités. En Europe, on estime que le CETA pourrait détruire 200 000 emplois, dont 45 000 en France. Du côté des PME, seules celles qui exportent en dehors de l’Union européenne en tireraient bénéfice, soit seulement 620 000 sur les 21 millions de PME européennes qui elles, verraient leur activité menacée par les multinationales nord-américaines !

Ce n’est pas un hasard si des deux côtés de l’Atlantique, la société civile n’en veut pas. Écoutons les citoyens qui refusent de se voir imposer une politique d’un autre âge. L’avenir est à la relocalisation de l’économie basée sur les circuits courts, la transition énergétique ainsi que l’économie sociale et solidaire. »

Réaction de Yannick Jadot, Vice-Président de la Commission du commerce international et porte-parole des Verts/Ale sur TAFTA/CETA :

« Ce vote est une bonne nouvelle et le signe que notre travail avec les associations environnementales, de consommateurs, les syndicats, commence à payer. De plus en plus de députés, en particulier socialistes, s’interrogent enfin sur les bénéfices supposés de cet accord après avoir longtemps suivi la ligne de la grande coalition (PPE, S&D, Alde, ECR) de promotion aveugle du CETA.

Cependant, si ce vote est un premier signal positif, nous avons encore des étapes à franchir d’ici le vote en plénière les 1 et 2 février : plusieurs commissions parlementaires (femmes, affaires économiques et affaires constitutionnelles) attendent encore de savoir si elles seront autorisées à rendre un avis. En commission de l’environnement, notre collègue belge Verts-ALE , Bart Staes, se bat actuellement pour faire adopter un avis critique. Le chemin est encore long pour faire échouer le CETA. Mais les écologistes européens restent mobilisés pour y parvenir avec l’aide de la société civile et des citoyens qui se mobilisent contre cet accord, pour repenser la politique commerciale de l’UE ».

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