Le PE condamne les violences et les graves atteintes aux droits de l’Homme au Nigeria

6 mai 2010
La situation au Nigeria étant extrêmement préoccupante, le Groupe des Verts/ALE a soutenu une résolution sur les violences inter-religieuses et inter-ethniques dans ce pays. Les Verts au Parlement européen sont de l’avis que ces violences provoquent une escalade des conflits, avec de lourdes pertes humaines sans jamais s’attaquer à la racine même du conflit de manière à apporter une paix durable. S’exprimant à l’issue du vote sur la résolution, Nicole Kiil-Nielsen, eurodéputée du Groupe des Verts/ALE et membre de la commission des Affaires étrangères du PE, auteure d’un amendement (*) voté en plénière, a déclaré:

«  J’accueille très favorablement le vote d’aujourd’hui sur le situation au Nigeria. Cette résolution sur les atrocités de masse au Nigeria ne sont malheureusement qu’un des éléments du triste tableau des droits de l’homme dans ce pays.

En effet, les prisons nigérianes, qui sont peuplées de détenus dont les droits humains sont systématiquement violés. Comme l’a révélé un rapport d’Amnesty International de 2008, 65% des détenus dans ce pays n’ont jamais été reconnus coupables d’aucune infraction, et certains attendent d’être jugés depuis dix ans. Les problèmes sont tels que le Nigeria n’a d’autre choix que de les reconnaitre et de promettre de réformer le système. Réforme que l’on attend toujours.

L’actualité immédiate nous a encore rappelé à quel point la vie d’une personne humaine a peu de valeur au Nigeria, a fortiori dans les prisons. Le Conseil Économique National du Nigeria a annoncé le projet d’exécuter des centaines de condamnés à mort pour « décongestionner » les prisons. Tuer pour faire baisser la surpopulation carcérale ? Rien de plus choquant, a fortiori quand il est certain que nombre de ces condamnés à mort sont innocents, et que la plupart n’ont pas eu un procès équitable. D’autant plus qu’en février 2009 le ministre fédéral des Affaires étrangères du Nigeria déclarait devant l’ONU que le Nigéria suivait un « moratoire de fait » en matière de peine capital « .

(*) Amendement présenté par Mme Kiil-Nielsen.

« Invite les autorités nigérianes à abroger la décision récente de certains gouverneurs d’État du Nigeria visant à exécuter les condamnés à mort pour soulager les prisons surpeuplées, ce qui constitue une violation brutale des Droits Humains.
Appelle les gouverneurs d’État à la retenue et à continuer à appliquer le moratoire de fait.
Rappelle que l’application de la peine de mort est contraire aux engagements du Nigeria à l’échelle internationale
»

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