Le rêve européen sans gaz de schiste

Mercredi 21 novembre, le Parlement européen s’est prononcé contre un moratoire sur les gaz de schiste. Si la politique de l’énergie relève en premier lieu de la compétence des Etats, les eurodéputé-e-s d’Europe Ecologie – Les Verts regrettent ce très mauvais signal envoyé aux investisseurs. Communiqué de presse.
« Les pro-gaz de schiste n’ont de cesse de brandir le « rêve américain des gaz de schiste », sans tirer les leçons de l’expérience des Etats-Unis concernant les impacts néfastes sur l’environnement et la santé humaine. Il serait irresponsable de donner notre blanc-seing à l’exploitation des gaz de schiste puisque la législation européenne actuelle est lacunaire et défaillante: elle ne protège ni la santé des citoyens, ni l’environnement.


Si l’exploitation des gaz de schiste nécessite de l’eau en très grande quantité, le recours à des produits chimiques et à des acquisitions de terres (constituant par la même un risque d’accaparement des terres au niveau mondial), cette industrie affectera aussi notre air. Au vue des prévisions de la Banque Mondiale, qui annonce une augmentation de 4°C de la température de la planète d’ici à 2060, exploiter des gaz de schiste augmenterait encore le risque. Entre 4 et 8 % du méthane s’échappe des puits et des gazoducs alors qu’il a des effets 30 fois supérieurs au CO2.

Les conséquences d’une telle activité dépassent largement nos frontières. Les pays en développement seront aussi affectés. Seule une interdiction de l’exploitation des gaz de schiste et une politique européenne d’alternative énergétique permettraient d’échapper à ce scénario catastrophique.

Pour garantir une protection maximum des citoyens européens, qui pour certains ont déjà saisi le Parlement européen, il est impératif de poursuivre les mobilisations pour obtenir un moratoire. Les citoyens européens comptent sur nous pour garantir leur santé et leur environnement de dégradations irréversibles. »

Sandrine Bélier, José Bové, Catherine Grèze, Yannick Jadot, Michèle Rivasi

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Un commentaire

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    Cessons, comme je l’ai dit le 9 octobre, de parler seulement en termes de « fracturation hydraulique » car la fracturation, créée artificiellement avant l’extraction par la nécessité de libérer le méthane piégé dans la roche-mère, occasionne un processus irréversible d’écoulement du gaz dans les failles naturelles ou créées. Cette migration va se poursuivre pendant des décennies, voire davantage, en une opération où aucune solution technique ne sera disponible pour remettre le shale dans son état d’imperméabilité originelle. Aucun organisme ne peut alors en prévoir les conséquences. Peut être que les risques seront alors mieux compris ? Merci, néanmoins, pour vos plaidoyers qui devraient être entendus et qui l’ont été car on a noté un net recul sur le rapport_Tzavela. Danièle

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