Les régions ultra-périphériques dans la future Politique agricole commune

30 octobre 2012
Mardi 23 octobre 2012, Dacian Ciolos, le commissaire à l’agriculture et au développement rural, est venu débattre de la future Politique agricole commune (PAC) avec le groupe des eurodéputés Verts/ALE. Jean-Jacob Bicep et Catherine Grèze l’ont interpellé sur les conséquences de la réforme dans les « régions ultra-périphériques » (RUP) situées très largement en dehors du continent européen.
Comment la réforme de la PAC pourrait-elle s’adresser à l’ensemble du monde agricole européen, régions ultra-périphériques comprises ? Pour les deux eurodéputés EELV, les propositions actuelles de la Commission européenne ne répondent pas aux besoins et revendications du monde agricole ultramarin. « Le verdissement et le plafonnement des aides financières tels qu’ils sont proposés n’ont pas de réalités dans ces régions où les très petites exploitations cohabitent avec les géants de l’industrie de la banane », explique Jean-Jacob Bicep, eurodéputé et délégué au sein d’Europe Ecologie – Les Verts aux régions et collectivités d’Outre-mer. La rotation et la diversification des cultures que prévoit la Commission européenne permettraient à 70 % des agriculteurs de pratiquer la monoculture sur leur superficie agricole. « Ces chiffres sont terribles pour les écologistes, et dramatiques pour les régions fragiles que sont les régions ultra-périphériques », ajoute l’eurodéputé EELV.

Dans son travail au sein de la commission du Développement régional du Parlement européen, l’eurodéputée Catherine Grèze n’a de cesse de rappeler les spécificités des régions ultra-périphériques. Elle a d’ailleurs recommandé leur prise en compte systématique à la commission Agriculture lors de la rédaction d’un « avis » sur le règlement des paiements directs. « L’agriculture des RUP doit être reconnue au sein de l’UE et dans toutes les politiques sectorielles, estime-t-elle, et pas seulement dans les aides complémentaires spécifiques aux territoires ultra-périphériques (le Programme d’options spécifiques à l’éloignement et à l’insularité – POSEI) ». Pour les deux eurodéputés écologistes, une mention particulière sur la situation originale des RUP doit au contraire être obtenue dans le projet de règlement. Elle doit s’accompagner de propositions de critères particuliers qui assurent le respect de l’environnement et des retombées socio-économiques régionales et durables.

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