Non à un « Big Brother » technologique aux frontières de l’UE

28 février 2013
La Commission européenne présentera aujourd’hui des propositions sur l’utilisation de nouvelles technologies pour contrôler les frontières de l’UE. Le paquet « frontières intelligentes » contient une proposition sur l’enregistrement des empreintes digitales des ressortissants de pays tiers à chaque fois qu’ils entrent et sortent de l’UE, ainsi qu’un programme d’enregistrement pour permettre aux voyageurs fréquents de contourner les files d’attente aux contrôles.
Commentant les propositions, Hélène Flautre, eurodéputée écologiste, membre de la commission Libertés civiles, justice et affaires intérieures, a estimé que :
« Ces propositions sont tout sauf « intelligentes » : elles créent un super système de surveillance aux frontières de l’Europe qui est inutile, couteux et délétère pour les droits des personnes. Elles vont bien au-delà des procédures actuellement en place dans les Etats-membres.

Nous avons déjà un système d’information sur les visas (VIS) : à peine plus d’un an après sa mise en œuvre, évaluons d’abord son efficacité et son intérêt ! Le système mis en place pourra également être consulté par les autorités de police à une date ultérieure : c’est une nouvelle porte ouverte aux abus des droits fondamentaux !

Ces propositions intrusives sont totalement disproportionnées tant dans leurs objectifs que dans leurs coûts. Dépenser des centaines de millions d’euros pour le contrôle des frontières et de nouvelles technologies n’a pas de sens, encore moins dans un contexte d’austérité budgétaire. Les facilités de circulation accordées à une poignée de voyageurs triés sur le volet ne peuvent en rien justifier un tel dispositif.

La suspicion que ce système laisserait planer autour des voyageurs non européens (à l’exception des personnes ayant un permis de séjour de type long et leurs familles, ainsi que les membres de famille de citoyens européens) traités comme de potentiels criminels, est inacceptable. A ce jour, il n’y a aucune preuve pour montrer que cette tendance vers le stockage massif de données permet d’obtenir des améliorations en matière de sécurité et d’enquêtes criminelles. Le groupe des Verts/ALE au Parlement mettra donc tout en œuvre afin de bloquer ces propositions. »

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