OGM: la nouvelle étude du Professeur Séralini montre les dangers du maïs Bt176

Michèle RIVASI et José BOVÉ présentaient ce mardi 26 janvier 2016 au Parlement européen à Bruxelles la nouvelle étude du Professeur Séralini concernant l’impact sanitaire du maïs Bt 176 sur les vaches. L’étude a porté sur 70 vaches pendant 5 ans et rend public des analyses de sang et d’urine, alors que les études produites par l’industrie dans le même domaine portent sur des périodes de 2 semaines en gardant ces analyses secrètes.
Réaction de Michèle Rivasi, député européenne écologiste et membre de la commission environnement et santé au Parlement européen:

 » Après son travail sur les impacts à long terme des OGM sur les rats, le Pr. Séralini montre avec cette nouvelle étude qu’il est grand temps que le principe de précaution s’applique partout en Europe concernant les OGM.

Nous demandons que la procédure d’autorisation des OGM au niveau européen soit revue. Dans le système actuel, il est très difficile pour un État de refuser l’autorisation d’un OGM à l’importation, quand bien même la mise en culture serait, elle, interdite. Par ailleurs, les scientifiques de l’EFSA se basent trop souvent sur des études commanditées par les industriels, entraînant des situations de conflit d’intérêts extrêmement dommageables et déjà dénoncées par le passé. »

Pour José Bové, député européen écologiste membre de la Commission agriculture du Parlement européen:

« Aujourd’hui, la procédure d’évaluation et d’autorisation des OGM à l’importation en Europe n’a plus aucun sens puisqu’elle a été désavouée par le Parlement européen puis très récemment par le Conseil. J’avertis la Commission européenne qu’à l’avenir, lorsqu’elle voudra passer en force pour autoriser un OGM, elle trouvera encore et toujours les écologistes sur son chemin: nous ferons systématiquement voter des objections par le Parlement européen, comme ce sera à nouveau le cas lors de la prochaine plénière en février.

Pour sortir de cette impasse scientifique et institutionnelle, il faut que l’EFSA mette en œuvre un protocole d’évaluation de long terme pour les OGM, comme cela a été demandé en 2012 par nombre de chercheurs indépendants. Sans cette approche de long terme, on met en péril la santé publique, y compris lorsque seuls les animaux de ferme mangent des OGM. »

Lien vers l’étude

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