Turquie : le droit à l’information n’est pas un crime

11 septembre 2012
Depuis hier s’est ouvert l’un des plus grand procès de l’histoire turque contre la liberté d’expression et la liberté de la presse: 44 journalistes et employés de la presse kurde vont être jugés devant la 15ème Haute cour de justice criminelle au nom de la lutte anti-terroriste contre l’organisation dite KCK.
Hélène Flautre, eurodéputée EELV, co-présidente de la commission parlementaire mixte UE-Turquie explique :

« Le droit à l’information n’est pas un crime, il est le fondement même de toute démocratie. Parmi les journalistes turcs actuellement inculpés, figurent ceux qui ont dénoncé le scandale de la prison de Pozanti, information sans laquelle les viols d’enfants prisonniers auraient continué. Malgré cette contribution essentielle à l’information du public, les journalistes comptent parmi les principales victimes de la répression judiciaire en Turquie. Si le troisième paquet des réformes judiciaires a bien marqué une brèche dans la mentalité sécuritaire telle qu’elle découle de la loi anti-terroriste, ce procès gigantesque mené contre la presse turque marque une nouvelle fois son insuffisance. Il est urgent comme le souhaite l’UE et la majorité des citoyens en Turquie d’abroger notamment les articles 6 et 7 de la loi anti-terreur, condition indispensable au respect des libertés fondamentales en Turquie. »

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