Pêche électrique : les États membres auront-ils le courage d’y mettre un terme ?

Alors que la Commission Européenne a reconnu l’illégalité de la pêche électrique et que le Parlement européen s’est clairement exprimé pour son interdiction immédiate en janvier 2018, les représentants des États membres envisageraient de repousser cette interdiction au 1er janvier 2022. Cette décision représenterait un premier pas vers l’interdiction de la pêche électrique en Europe. Mais la date future de 2022 reste inacceptable, rappellent Michèle RIVASI et Yannick JADOT.

Michèle RIVASI et Yannick JADOT déclarent :

« Cette décision de préférer une interdiction de la pêche électrique à des quotas d’autorisation ou de recherche est bien sur une bonne chose, mais l’échéance annoncée de 2022 reste un compromis dangereux et inacceptable. Dangereux en permettant aux lobbys de la pêche électrique d’avoir du temps pour négocier une autorisation. Inacceptable car tout délai ou report participe en réalité de la catastrophe écologique et sociale que cause la pêche électrique. C’est une catastrophe pour les poissons et la vie marine déjà gravement détruite par ces pratiques abusives frauduleuses. C’est une catastrophe pour les pêcheurs artisans des Hauts de France, d’Ecosse et de Belgique principalement, qui dénoncent l’emprise de cette pêche industrielle intensive et non-durable. C’est une catastrophe démocratique puisque le Conseil fait le choix de tolérer une pêche illégale frauduleuse, dénoncée par le Parlement Européen et contraire aux intérêts du plus grand nombre et de l’UE…

Il faut une interdiction immédiate de cette pêche contre-nature. Nous demandons également le remboursement des aides européennes indûment perçues par la filière de la pêche électrique aux Pays-Bas, et espérons que de sévères amendes viendront mettre un terme à l’impunité complice dont bénéficient les lobbys de la pêche électrique. »

En savoir plus :
La Commission européenne reconnaît enfin l’illégalité de la pêche électrique, un article à consulter sur le site de l’ONG Bloom.

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