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Gwendoline Delbos-Corfield sur l’État de droit en Hongrie

« Je ne comprends vraiment pas comment il est possible qu’on ne puisse pas gérer la situation en Hongrie d’une manière calme, directe, cohérente et légitime avec les outils à notre disposition, qui sont efficaces.
La procédure de l’Article 7 doit être poursuivie avec de nouvelles auditions pendant la présidence slovène et des recommandations pendant la présidence française. Et, si à la fin 2022, la Hongrie n’a pas rétabli l’État de droit, nous devrons réfléchir à des sanctions. Peut-être devrons-nous réfléchir à lui retirer le droit de vote. C’est ce qu’il se passe quand un État membre sort de la démocratie : il ne peut plus avoir son mot à dire dans une organisation démocratique.
Le plan de relance hongrois doit aussi être examiné avec plus de soin encore que les autres. Pas parce qu’on veut punir ainsi le gouvernement hongrois pour toutes les lois scandaleuses qu’il a fait voter depuis dix ans. Non. Simplement parce qu’on sait qu’il y a un gros problème de corruption en Hongrie. Et je n’invente rien. Le GRECO, l’OLAF, la recherche et même l’audit de la Commission le disent. Les marchés publics sont faux. Il n’y a aucune transparence dans l’utilisation des fonds européens. Nous savons qu’il y a des risques que les bénéficiaires finaux ne reçoivent pas l’argent. C’est simple. Il faudra activer le mécanisme de conditionnalité liée à l’État de droit pour tout l’argent européen qui est distribué à la Hongrie car nous avons des doutes sérieux. »

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