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Karima Delli sur le cadre de gouvernance économique de l’UE

8 juillet 2021

« Nous vivons une polycrise. Une crise sanitaire, une crise écologique, une crise sociale, une crise économique. Ainsi, nous voyons que les perturbations économiques des dernières années ont mis en évidence notre besoin de réformer notre cadre macroéconomique, entre autres concernant les politiques budgétaires. Tout le monde vous le dira. L’ensemble des observateurs, des observatrices, des experts et des expertes, les politiques, les académiques, tous s’entendent sur ce point.
Alors nous nous apprêtons à voter, demain, le rapport d’initiative de Mme Marques sur le cadre de gouvernance économique de l’Union européenne. Ce texte est important car il envoie, et il doit envoyer, un signal fort à la Commission européenne, qui doit débuter, prochainement, le travail sur la révision des règles budgétaires et du cadre macroéconomique de manière générale. 
On peut se satisfaire, dans les projets de compromis qui ont été adoptés en commission Affaires économiques et monétaires du Parlement européen, qu’une majorité appelle à une fin des règles budgétaires actuelles. Elles sont en effet illisibles et incompréhensibles pour les citoyennes et citoyens européens, mais également inadaptées, je le redis, inadaptées aux défis auxquels nous devons faire face. Je pense à l’urgence climatique et, surtout, à l’urgence sociale. On peut se féliciter de l’inclusion de critères, notamment des critères qualitatifs, enfin, et pas seulement quantitatifs pour les politiques économiques qui devront être menées par les États.
Les ambitions portées par ce rapport doivent, cependant, être plus fortes, raison pour laquelle j’ai déposé des amendements, avec 70 collègues. Trois amendements pour tenter d’améliorer ce rapport législatif.
Ainsi, nous souhaitons que les investissements verts et sociaux soient exclus du calcul des déficits.
Plaidons pour de nouveaux indicateurs, tels que la pauvreté ou nos progrès vers la réalisation des objectifs des Accords de Paris, dans le cadre de la procédure de déséquilibres macroéconomiques.
Enfin, nous appelons à l’inclusion du Mécanisme européen de stabilité dans l’ordre juridique de l’Union européenne, ce qui permettrait de donner un rôle au Parlement européen dans certaines décisions et permettrait de porter les actes devant la Cour de justice de l’Union européenne.
Mes chers collègues, j’espère que vous allez soutenir ces amendements qui donneraient une ambition plus forte au texte final ! »

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