Denis Mukwege appelle le Parlement européen à briser le lien entre minerais et conflit

13 avril 2015
Lauréat du Prix Sakharov 2014, Denis Mukwege s’est surtout illustré par son travail auprès des victimes de viol au Congo et son combat pour dénoncer l’utilisation du viol comme arme de guerre. Aujourd’hui, il s’engage pour mettre fin aux « minerais de sang ».

Ces minerais (tungstène, étain, tantale), indispensables à la production d’objets du quotidien comme les téléphones portables, ordinateurs, ampoules, etc. sont en effet principalement importés d’Afrique (et notamment du Congo et de la région des Grands Lacs), d’Asie ou d’Amérique latine. Sur place, les mines sont souvent tenues par des groupes armés qui tirent des profits considérables de ce commerce pour alimenter violences et violations des droits humains.

Grâce à l’action des écologistes, l’UE s’apprête à mettre en place un approvisionnement responsable de ces minerais en Europe. Malgré des avancées significatives obtenues jusqu’à présent par une coalition progressiste menée par les écologistes européens (voir à ce propos les réactions de Yannick Jadot et Eva Joly), les députés conservateurs et libéraux s’opposent toujours à un système contraignant qui obligerait toutes les entreprises qui utilisent ou importent des minerais en Europe à certifier que ceux-ci n’alimentent pas les groupes armés sur place.

A la veille du vote en commission du Commerce international, Denis Mukwege lance un appel aux eurodéputés: l’UE doit imposer la cohérence entre ses politiques économiques et le respect des droits de l’homme, en brisant le lien entre minerais et conflit.

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