Journée de mobilisation contre les sables bitumineux
Le pétrole se raréfie et pour l’exploiter encore et encore, certains utilisent déjà des techniques de plus en plus destructrices et de plus en plus coûteuses pour les hommes, la santé et l’environnement. « L’empreinte écologique des sables bitumineux est épouvantable, explique Yannick Jadot. Ce procédé libère trois fois plus de gaz à effet de serre que les techniques d’extraction conventionnelles et il faut compter deux à quatre barils d’eau pour un baril de pétrole ! » Selon lui, le pire est à venir : on assiste déjà à une déforestation extrêmement rapide, à la multiplication de bassins toxiques responsables de la mort de milliers d’oiseaux et à une pollution majeure des eaux et des sols.
« On détruit toujours plus, on creuse toujours plus profond, en dépit des cultures autochtones, de la biodiversité, de la santé des populations, d’une économie forestière et des emplois à long terme », poursuit Sandrine Bélier. En 2010, année internationale de la biodiversité, nous ne pouvons plus tester infiniment la résistance des systèmes naturels pour satisfaire des fins économiques, rappellent les eurodéputés écologistes. « L’enjeu aujourd’hui n’est pas d’aller chercher des énergies encore plus polluantes au fin fond du Canada, mais au contraire de développer, chez nous, et dans les zones déjà industrialisés qui ont besoin de reconversion écologique, des énergies renouvelables pour sortir de cette spirale infernale de la recherche du toujours plus ! »
Le collectif « Stop Tar Sands » organise le 18 septembre 2010 une journée internationale contre les sables bitumineux avec une manifestation devant l’Ambassade du Canada à Paris.