Politique d’asile et migration : une révision en demi-teinte préoccupante quant au respect des droits fondamentaux
« La Commission s’est contentée de renforcer le système défaillant de Dublin en dépit du bon sens. Les demandes d’asile continueront à être traitées par le pays d’entrée dans l’UE. Autrement dit, rien ne change pour les migrants ni d’ailleurs pour la Grèce et l’Italie. Les États membres devront désormais évaluer la recevabilité d’une demande en fonction des pays par lesquels les demandeurs d’asile ont transité pour rejoindre l’UE. Une mesure qui pose de sérieuses questions quant au respect des droits fondamentaux et, en particulier, du droit d’asile. Autre point hautement problématique, la pénalisation des réfugiés se rendant de leur propre gré dans un autre pays de l’UE. Leur accueil pourrait être remis en cause et le recours à des procédures accélérées a été proposé. Enfin, les personnes ayant obtenu le statut de réfugié et les mineurs non accompagnés, faisant l’objet d’une préoccupation particulière de la Cour de justice, seront également reconduits dans le pays d’arrivée.
Tout le monde sait désormais que le système européen de demande d’asile est totalement inadapté. Mais la Commission européenne ne propose pas pour autant une solution viable aussi bien pour les États que pour les réfugiés qui continueront d’affluer au péril de leur vie et auront recours aux passeurs. La Commission devrait avant tout veiller à faire respecter les traités au lieu de céder aux pressions de certains États membres.
Le Parlement européen doit à présent faire en sorte que cette proposition soit améliorée. Il y va de l’intérêt commun des Européens et des réfugiés dont les préférences ou besoins spécifiques doivent être considérés pour faciliter leur intégration. »
Alternative des écologistes européens au système de Dublin : http://www.greens-efa.eu/the-green-alternative-to-the-dublin-system-15220.html
Un commentaire
Cette reforme ne concerne que les réfugiés européens, et que je trouve d’ailleurs fort intéressante. Mais qu’en est-il des réfugiés non-européens qui nous parviennent par centaines, voire par milliers dans des pays européens ?