Rebecca Harms au nom des Verts/ALE : « La réponse à la crise passe par plus d’Europe »

28 septembre 2011
José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, a donné un discours sur « l’Etat de l’Union » devant le Parlement européen réuni en plénière à Strasbourg, le mardi 27 septembre 2011. Face à lui, les présidentes et présidents des groupes politiques. Au nom des eurodéputés écologistes, l’Allemande Rebecca Harms a pris la parole pour demander à Barroso de ne pas céder aux pressions des gouvernements nationaux et de donner plus d’importance aux politiques de lutte contre le changement climatique.
« En écartant catégoriquement l’option de la sortie de la Grèce de la zone euro, José Manuel Barroso a eu raison de freiner les ardeurs de ceux qui cherchent à favoriser la fin de l’euro. Nous partageons également son analyse selon laquelle la réponse à la crise passe par plus d’Europe : une vraie union économique et politique est essentielle pour le fonctionnement efficace de l’union monétaire.

Cette Europe unifiée a besoin d’institutions européennes fortes et démocratiques, et non de marchandage entre chefs de gouvernement. Nous n’avons pas besoin de nouvelles institutions ; nous avons déjà une institution responsable du gouvernement économique de l’UE – la Commission européenne – et de la surveillance de cette dernière – le Parlement européen. Les Verts rejettent également les propositions pour de nouvelles institutions intergouvernementales. Trop longtemps, Barroso a cédé aux pressions des gouvernements nationaux et nous espérons que son discours fort marque un changement. Il doit donner suite à ses promesses de renouveler l’Europe.

L’injustice croissante dans l’UE, qui a intensifié depuis la crise en raison des décisions politiques, est un problème majeur pour l’Europe. D’abord, les coûts énormes de la crise bancaire ont été « socialisés ». Ensuite, le fardeau que représente l’aide aux gouvernements endettés est porté par les pauvres et les personnes disposant de bas et moyens revenus. Si nous voulons éviter cette récession, nous ne pouvons pas compter uniquement sur des coupes budgétaires. Nous avons besoin également d’investissements tournés vers l’avenir, par exemple dans l’éducation et le développement économique durable ainsi que dans la lutte contre la pauvreté. Regagner la confiance des citoyens dans l’Europe requiert non seulement plus d’Europe mais une Europe plus juste.

La politique en matière de climat et d ‘environnement reste une grande faiblesse de cette Commission et son président. Bien qu’il soit communément acquis depuis longtemps qu’il est plus raisonnable économiquement d’investir dans un programme ambitieux de protection du climat plutôt que de payer la facture des conséquences du changement climatique, l’UE va aborder les prochaines négociations de l’ONU sur le climat à Durban sans aucune vision ni impulsion. Barroso n’a pas réussi à présenter un programme clair pour le développement durable qui donne la priorité à la protection du climat et à une utilisation efficace des ressources. »

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