Sommet européen : Les Verts favorables à des réformes durables pour les Grecs et pour l’UE

29 mai 2012
Réagissant au sommet informel des chefs d’Etat et de gouvernement des 27 pays de l’UE consacré à la croissance, les co-présidents du Groupe des Verts/ALE, Daniel COHN-BENDIT et Rebecca HARMS, ont estimé qu’il fallait donner de l’espoir à population grecque en lui accordant un délai supplémentaire de deux ans pour se conformer aux mesures d’économie imposées par l’UE et le FMI.
Daniel COHN-BENDIT:

« Ce qu’exprime actuellement la majorité des dirigeants concernant la crise grecque montre qu’ils sont des apôtres de la méthode Coué: ils disent d’une part que la Grèce doit rester dans l’Euro et respecter la discipline budgétaire et d’autre part ils ne font rien pour la retenir en lui imposant des mesures absolument draconiennes.

Nous comprenons que des réformes sont nécessaires, mais nous estimons par ailleurs qu’il est indispensable de donner de l’oxygène aux grecs. Il faut pour cela adapter le « mémorandum » de la politique économique accordé entre la Grèce et ses créances publics à savoir l’UE et le FMI.

Les Grecs nécessitent une plus grande marge pour parvenir à se conformer aux exigences financières de leurs partenaires européens, d’une façon qui soit socialement acceptable. Ceci n’est pas le cas pour l’instant, bien au contraire. Les Verts au Parlement européen proposent d’ailleurs plusieurs mesures dans un document intitulé : « Des budgets durables pour une économie durable: vers un pacte d’investissement Vert » (*).

Ces mesures concernent notamment: une politique d’économie des importations d’énergie, un gel global de l’investissement militaire et une prise en charge de l’UE de l’accueil des demandeurs d’asile en Grèce. »

Rebecca HARMS:

« Etant donné l’aggravement de la crise de la zone euro, nous nous félicitons que le nouveau président français ait remis à l’ordre du jour les questions urgentes . Les Verts soutiennent « l’initiative en faveur de plus d’emplois et de croissance ». Il nous semble cependant que François Hollande n’a pas encore bien pris conscience des incontournables exigences sociales et environnementales.

L’évolution préoccupante de la crise exige des Européens qu’ils protègent l’Euro avec de nouveaux instruments. Un fonds d’amortissement (redemption fund)visant à réduire les coûts de refinancement des Etats nous apparaît comme indispensable. A terme, nous sommes convaincus qu’on ne pourra pas faire l’économie d’euro-obligations ».

Vers un pacte d’investissement Vert (pdf 345.16Ko)
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