Benoît Biteau sur la stratégie biodiversité
« Après le vote de l’état d’urgence climatique en 2019 et celui sur le Pacte vert en 2020, une fois de plus, le Parlement européen montre la voie d’une transformation écologique ambitieuse des politiques publiques européennes. Je tiens donc à féliciter César Luena pour l’excellent texte qui est, aujourd’hui, soumis au vote de notre assemblée.
Je me réjouis, également, plus particulièrement, de la perspective de l’adoption par notre Parlement de l’objectif de 25% de surface agricole en agriculture biologique en 2030, qu’il faudra, toutefois, confirmer, à nouveau, lors du vote de la stratégie « De la ferme à la table ». L’agriculture est, à la fois, une cause incontestable et une victime évidente de l’effondrement de la biodiversité. Et, à ceux qui continuent d’opposer écologie et économie, biodiversité et productivité, je leur demande comment est-ce qu’on pourra atteindre une sécurité alimentaire face à des écosystèmes qui ne sont plus viables, qui ne sont plus en équilibre ? Heureusement, l’agriculture porte aussi de nombreuses solutions comme l’agriculture biologique. Cependant, je suis aussi très inquiet. Les arbitrages finaux de la PAC restent encore à déterminer, mais la direction prise ne permettra pas d’atteindre les objectifs du Pacte vert. Comment s’assurer que les États membres chercherons à les atteindre ? Rien ne nous le garantit. Les agriculteurs bio français qui manifestaient, la semaine dernière, contre la baisse de leurs aides en sont témoins. Donc, pour sortir de la zone rouge, il va falloir faire vert et vite. »
Les commentaires sont fermés.