Damien Carême sur la taxe numérique

28 avril 2021

« Je veux remercier les rapporteurs et les collègues avec qui nous avons travaillé sur cette résolution. C’est important car avec ce texte, le Parlement européen envoie un message fort et uni en matière de justice fiscale : oui nous voulons que les GAFAM, et toutes les multinationales du numérique, payent leur juste part d’impôts. Et oui, nous voulons un taux d’imposition minimum sur les sociétés au niveau mondial : c’est cette course vers le « toujours plus bas » qui détruit nos services publics, nos hôpitaux, et nos retraites.

Aujourd’hui nous avons une opportunité historique. Joe Biden vient de proposer un taux minimal de 21% au niveau mondial. Ce serait un énorme progrès pour combattre les paradis fiscaux.

Qu’en dit la Commission européenne ? Qu’en dit Bruno Le Maire ? Rien. Aux abonnés absents ! Il faut leur tirer les vers du nez pour obtenir un timide soutien, du bout des lèvres, à demi-mots. C’est honteux.

Alors, Monsieur le Commissaire Gentiloni, pouvez-vous aujourd’hui nous dire que oui, l’Union européenne va soutenir cette proposition de taux plancher à 21% ?

Ou bien, allez-vous faire comme le gouvernement français, comme Bruno Le Maire : dire qu’il faut lutter contre l’évasion fiscale, mais faire tout l’inverse dès qu’il n’y a plus de caméra ?! Incapable de soutenir cette proposition américaine. Incapable aussi de défendre la transparence fiscale des multinationales.

Pire qu’incapable : saboteur. Oui, Bruno Le Maire est un saboteur de la justice fiscale. Car plutôt que de défendre la transparence, il défend la position du MEDEF. Au point de la copier-coller mot pour mot.
C’est un scandale. C’est désolant.

Je demande que la France et l’Europe se réveillent. Maintenant ! Pour être à la hauteur de ce moment historique pour la justice fiscale. »

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