Gwendoline Delbos-Corfield sur le logiciel espion Pegasus
Mercredi 15 septembre, Gwendoline Delbos-Corfield est intervenue sur le débat sur le logiciel espion Pegasus.
« Pegasus est un sujet européen. L’entreprise israélienne NSO, qui a conçu et qui vend ce logiciel de surveillance, a déclaré qu’au moins 30% de ses clients étaient en Europe.
Il serait assez confortable d’envisager le problème uniquement et exclusivement comme celui d’un espionnage chinois, d’un espionnage russe, d’interférences étrangères par des États autoritaires au-delà des mers.
Mais la réalité est tout autre.
Et l’absence de réaction de nos dirigeants a été terrifiante. Le président de la République française, lui-même surveillé.
Des personnalités publiques en Allemagne, en Espagne, en Belgique. Un gouvernement directement impliqué, celui de la Hongrie. Quel silence !
Et pourquoi ?
Combien de services secrets, de polices européennes, de ministères de l’Intérieur ont envisagé d’utiliser cet outil ? Combien d’achats ont été faits ? Combien ont fait des tentatives d’acquisition ? Et combien de nos journalistes, de nos activistes, d’opposants politiques sont surveillés par leur propre gouvernement dans l’Union européenne ? »
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