Marie Toussaint sur écologie et précarité
Lundi 17 octobre, alors que Marie Toussaint intervenait en plénière sur la lutte contre la pauvreté, un eurodéputé d’extrême droite, Bogdan Rzońca, l’a interpellée. Selon lui, les politiques environnementales et climatiques exacerbent la pauvreté en Europe. Sa réponse. ⬇️
« Est-ce que les politiques climatiques et environnementales vont nuire aux plus pauvres et vont aggraver la pauvreté ? Non, je ne le crois pas. Et je crois même l’inverse.
Vous savez qui est aujourd’hui en première ligne face au dérèglement climatique ? Eh bien, ce sont les plus pauvres. Notamment, ces pays que nous avons pillés, où nous extrayons encore du pétrole lors qu’ils sont en première ligne face à la montée des eaux, aux températures extrêmes, face aussi aux violences qui s’imposent à leurs concitoyennes et leurs concitoyens.
La situation est la même sur le territoire européen. Qui sont les premiers à être morts des pollutions du charbon ? Eh bien, ce sont les ouvrières et les ouvriers qui ont été exposés à ces impacts-là. Qui habite à côté des sites industriels les plus dangereux ? Des sites Seveso ? Eh bien, ce sont ces personnes qui sont en bas de l’échelle sociale parce que les plus riches savent se protéger. Qui souffre de l’exposition aux pesticides, notamment, au chlordécone ? On vient de parler
des populations ultramarines en France. Qui vit dans des logements qui sont dégradés, dans lesquels
il est difficile de se chauffer ? Qui a une mauvaise alimentation parce qu’elle n’est pas en mesure de pouvoir accéder à de la nourriture saine ?
Alors non, monsieur, l’écologie ce n’est pas une peine de plus imposée aux pauvres, mais c’est, au contraire, une œuvre d’égalité sociale et une œuvre de dignité pour chacune et pour chacun dans notre continent. »
Les commentaires sont fermés.