Marie Toussaint sur la possible extradition de Paul Watson
Jeudi 19 septembre, Marie Toussaint est intervenue sur la possible extradition de Paul Watson: le danger de la criminalisation des défenseurs de l’environnement et des lanceurs d’alerte, et la nécessité de leur protection dans l’Union.
Son intervention ⬇️
« Les baleines sont tout simplement la vie. Leur beauté est époustouflante. Mais au delà, par leur mode de vie, le carbone qu’elles génèrent, la biodiversité qu’elles entretiennent, les baleines sont indispensables à la vie marine, mais aussi à la vie sur terre.
Défendre les baleines, c’est donc défendre l’humanité toute entière.
C’est pourtant le crime dont est accusé Paul Watson. Menacé depuis le Danemark d’extradition vers un pays qui, non seulement, ne respecte pas les conditions de détention les plus décentes, mais en plus de cela, bafoue le droit international et se comporte comme un véritable criminel de l’environnement.
Car oui, c’est le Japon qui a été condamné par la Cour internationale de justice pour chasse illégale à la baleine. Et oui, c’est le Japon qui continue, qui persévère et qui ouvre la chasse à un nombre croissant d’espèces de baleines à des fins commerciales.
Mais qui ? Qui a le pouvoir de protéger les baleines puisque ces baleines ont des droits ?
Qui peut parler pour les protéger ? Et qui en a le devoir ?
C’est la communauté internationale et donc aussi l’Union européenne, la Commission européenne, le Parlement européen et les États membres. Cette communauté internationale aujourd’hui est trop silencieuse. Il nous revient de nous lever et de protéger les droits du vivant et de ceux qui le protège. L’Union européenne doit être à la hauteur de l’histoire, chers collègues. Elle doit être du côté des baleines plutôt que des braconniers. Du côté de Paul Watson plutôt que du Japon.
Alors, soyons à la hauteur. Soyons à la hauteur de nos engagements internationaux pour le vivant, le climat, la biodiversité et les droits humains. Protégeons les règles dont nous nous sommes nous-mêmes dotés contre la criminalité environnementale, pour protéger les lanceurs d’alerte ou encore contre les poursuites bâillons abusives.
En somme, exigeons haut et fort du gouvernement danois la non extradition et la libération immédiate de Paul Watson. Free, Paul Watson. »
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