Marie Toussaint sur le mécanisme d’interconnexion européen
« Pour la première fois de l’histoire, une ville, Lytton, au Canada, a été complètement rayée de la carte, incendiée du fait d’un dérèglement climatique dont les origines sont les activités humaines, en particulier, l’exploitation des énergies fossiles.
Le lendemain, c’est l’océan lui-même qui prenait feu, au large du golfe du Mexique, suite à une fuite du gaz dont nous devrions pourtant stopper l’exploitation si nous voulons préserver le climat, la biodiversité, en un mot : la vie sur Terre.
En quoi cela concerne-t-il notre discussion du jour sur le mécanisme d’interconnexion européen ?
Eh bien tout simplement parce que le texte qui nous est aujourd’hui soumis au vote nous propose de continuer à dépenser l’argent des Européennes et des Européens dans des gazoducs qui nous condamnent à dépendre des énergies fossiles pendant encore plusieurs décennies.
À peine avons-nous voté l’objectif de neutralité carbone à travers la loi climat que nous nous empressons, aujourd’hui, d’autoriser le financement de projets d’infrastructures gazières,
et osons même déclarer ceux-ci “contributeurs à la lutte contre le dérèglement climatique”.
Le climat appréciera.
Alors, le choix est simple :
Voter et accepter un programme de financement sur sept ans, dans une décennie cruciale pour le climat, se terminant 2 ans avant nos objectifs de 2030, rendus intenables par les objectifs et les crédits de financement que nous nous apprêtons à voter.
Ou alors voter l’amendement de rejet que Ciarán Cuffe et moi-même vous proposons pour repousser d’un mois l’issue des négociations de sorte à défendre les positions du Parlement européen, les objectifs du Green Deal et contribuer à sauver le climat.
1 mois, contre 7 ans.
Nous espérons, chers collègues, votre plein soutien. »
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