Justice climatique et Droits Humains: Boycottons la COP 29!
À l’approche de la COP29 à Bakou, nous dénonçons fermement l’organisation de cette conférence cruciale dans un pays qui bafoue systématiquement les droits humains.
La justice climatique ne peut se construire sur le silence des opprimés.
Dans quelques jours, le 11 novembre 2024, s’ouvrira la COP 29 à Bakou, en Azerbaïdjan.
Pour la troisième année consécutive, cette conférence cruciale sur le climat se tiendra dans un pays dont le régime bafoue ouvertement les droits humains. Cette situation soulève de graves questions éthiques et met en lumière un constat alarmant : la lutte contre le dérèglement climatique et la défense des droits humains sont intrinsèquement liées.
L’organisation de la COP29 en Azerbaïdjan, important exportateur de pétrole et de gaz, est d’autant plus problématique que ce pays est impliqué dans le nettoyage ethnique du peuple arménien. Ajoutons à cela que le régime musèle la société civile à travers sa répression féroce des opposants et critiques du régime. À l’instar de nombreux partis verts, nous, écologistes français, estimons que la participation à cet événement dans de telles conditions est moralement inacceptable. Nous appelons donc notre gouvernement à refuser de participer à cette mascarade.
L’affaire Gubad Ibadoghlu illustre la répression brutale du régime azerbaïdjanais.
Cet économiste et militant, qui était le candidat du groupe des Verts pour le prix Sakharov, risque 17 ans de prison sur des accusations fabriquées.
Ses enfants ont témoigné de son arrestation violente et des conditions inhumaines de détention. J’ai rencontré sa fille, Zhala Bayramova, et je tiens à exprimer de nouveau mon soutien indéfectible à sa famille comme à toutes les familles des détenus politiques.
Nous continuerons à dénoncer l’incohérence de tenir une conférence sur le climat dans un pays où les droits humains sont systématiquement violés.
À l’instar de Greta Thunberg et de nombreuses figures écologistes, nous appelons au boycott de la COP29, car la justice climatique ne peut être dissociée des droits fondamentaux.
Depuis plus d’une décennie, des ONG et des journalistes d’investigation courageux mettent en lumière la corruption, le népotisme et la répression qui caractérisent le régime d’Aliyev. L’organisation de la COP29 à Bakou ne fait que renforcer l’urgence de dénoncer ces pratiques.
Il est de notre devoir de rappeler que la lutte contre le changement climatique ne peut se faire au détriment des droits humains : la COP ne doit pas être une vitrine pour les dictatures !
https://x.com/MounirSatouri/status/1849462853599629725
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