Caroline Roose sur la situation au Pakistan
Mercredi 5 octobre, Caroline Roose est intervenue sur la situation au Pakistan.
Son intervention ⬇️
« »Pourquoi mon peuple paye-t-il le prix de ce réchauffement climatique ? » Ce sont les mots du Premier ministre pakistanais.
Alors que le Pakistan représente 0,3 % des émissions mondiales cumulées de CO2, il est l’un des États les plus touchés par les effets du changement climatique. Les inondations qui ont frappé le pays sont un carnage climatique. 1 500 morts. 33 millions de personnes touchées, sans abris, sans accès à l’eau, à la nourriture. 7,6 millions de personnes déplacées. Un risque élevé d’épidémie de maladies transmises par l’eau, telles que le choléra, la diarrhée, la dengue et le paludisme.
La situation pourrait encore s’empirer en cas d’effondrement du barrage de Sukkur, qui contient la plus grande réserve d’eau douce du pays. La quasi totalité du système agricole du pays dépend de ce barrage pour
son approvisionnement en eau.
La Commission a débloqué une aide de 30 millions d’euros. C’est bien, mais c’est trop peu. Moins de 1 € par personne touchée. Les dégâts se chiffrent à 10 milliards de dollars.
Nous sommes responsables du réchauffement climatique et donc de ses conséquences. On ne peut pas se contenter d’un soutien si faible. Cette catastrophe doit aussi nous interroger sur la mise en place d’actions globales de long terme. Massifier notre aide à l’adaptation et aux politiques de prévention. Mettre en place un cadre protecteur pour les déplacés climatiques. Adopter, au niveau international, un mécanisme efficace pour les pertes et préjudices, comme le demandent les États du Sud dans les négociations pour le climat.
Nous serons confrontés à d’autres catastrophes dans les années à venir. Des réponses ponctuelles, au cas par cas, aussi nécessaires soient elles, ne sont pas à la hauteur. Agissons vraiment. »
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