L’accord de libre-échange avec le Canada menace la protection de l’environnement, l’agriculture et les services

17 octobre 2013
Le Premier ministre canadien Harper et le Président de la Commission Barroso pourraient boucler aujourd’hui l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada. Élevage, sables bitumeux, fracturation hydraulique… les conséquences pour les Européens et les Canadiens sont lourdes mais n’ont clairement pas pesées face aux intérêts des multinationales. Communiqué de Yannick Jadot.
Yannick Jadot, vice-président de la commission Commerce international qui devra valider l’accord, est très critique :

« En pleine crise de l’élevage en Europe, notamment en Bretagne, l’Accord va accentuer la mondialisation agro-alimentaire. L’Europe importera davantage de viande de porc et de bœuf ! Alors que l’Etat canadien est poursuivi pour près de 2,5 milliards de dollars par les firmes américaines pour ses politiques publiques pour la santé ou contre la fracturation hydraulique dans les gaz de schiste, l’Accord prévoit d’étendre à l’Europe ce renforcement scandaleux des droits des investisseurs contre les Etats qui entravera nos capacités à décider de politiques publiques au service de l’intérêt général. Pour la première fois, l’Europe a accepté le principe d’une liste négative sur la libéralisation des services. Tout ce qui n’est pas exclu est libéralisé.

L’accord facilite l’investissement et la production de sables bitumeux qui sont une catastrophe environnementale. C’est la victoire du cynisme pollueur de Total. Enfin, l’accord renforce le pouvoir des multinationales dans les marchés publics et interdit tout privilège accordé aux entreprises locales. Les petites et moyennes entreprises (PME) sont les victimes de cet accord. Les Verts au Parlement européen et dans les Etats-membres se battront pour stopper cette folie libérale qui continue de nous projeter avec violence dans le mur. »

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Un commentaire

  • José dit:
     - 

    Bonjour,
    ce qui me choque toujours dans ces accords, c’est qu’en général on s’est d’avance accordé sur des quantités à échanger. Ces quantités ne sont plus désormais le résultat du choix du consommateur, qu’il faudra donc si nécessaire tromper pour atteindre les quotas. Voilà entre autres pourquoi cette société des lobbies est aussi une société de l’opacité.
    Et il paraît évident que cette tranche d’accord est la vaseline qui prépare la pénétration du marché par les industriels US. Avec dans l’assiette des armes chimiques qui n’ont sûrement rien à envier à celles des syriens.

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