Après la COP21, n’oublions pas la qualité de l’air
Karima DELLI, vice-présidente de la Commission d’enquête du Parlement européen sur le dieselgate annonce :
« Suite à l’échec du Conseil des ministres des Transports du 7 juin, il est logique que les ministres européens en charge de l’Environnement soient aujourd’hui confrontés à la nécessité d’apporter enfin une réponse au scandale des émissions polluantes des véhicules diesel.
En effet, toutes les enquêtes menées jusqu’à présent aboutissent aux mêmes résultats : non seulement la plupart des constructeurs dépassent les normes en vigueur, mais tous ou presque ont aussi recours à des dispositifs qui leur permet de tromper les tests. Au delà du cas Volkswagen, c’est bien toute une industrie qui contourne la loi au détriment de la santé publique et des droits des consommateurs européens.
Pourtant, depuis que le dieselgate a éclaté, aucun Etat membre n’a pris la moindre sanction à l’égard des constructeurs et ce alors que la législation européenne l’impose depuis 2007 (norme euro 6, art. 13).
Aussi, nous appelons les ministres à réagir avec la plus grande fermeté et à exiger le rappel systématique et obligatoire de tous les véhicules non-conformes. De même, les ministres français et allemands doivent revoir leur position sur la directive des plafonds d’émission nationaux (PEN) pour s’aligner sur la position du Parlement européen comme le réclament la société civile et plusieurs élus dont le Maire de Londres et la Maire de Paris.
Six mois après la COP21, l’heure n’est plus aux grandes déclarations, mais à l’action concrète. Ainsi, cette réunion suppose qu’à minima, les ministres prennent des décisions cohérentes avec les engagements pris à Paris contre le réchauffement climatique, mais aussi contre la pollution atmosphérique qui est un fléau majeur. »
Un commentaire
Je m’étonnerai toujours du fait que l’on passe sous silence la pollution de l’air alors que c’est l’élément le plus vital pour l’Homme…