CoFuite de gaz au large de la Mer du Nord : l’Union doit se doter de règles plus strictes
Pour Sandrine Bélier, eurodéputée membre de la commission environnement : « Combien d’alertes ou de catastrophes faudra-t-il encore pour que la gestion des plateformes pétrolières soit enfin prise au sérieux ? Au total, 23 tonnes de gaz se seraient déjà échappées de la plate-forme en 48 heures. Avec ses 500 plateformes, la Mer du Nord est aujourd’hui l’une des zones les plus exposées en Europe à la pollution des grandes industries d’extraction et d’exploration pétrolière et gazière. En octobre 2011, le Parlement européen avait adopté un rapport appelant au renforcement des règles plus strictes en matière de sécurité des plateformes pétrolières et gazières. Ce nouvel incident démontre une nouvelle fois l’urgence qu’il y a agir en ce domaine et la nécessité d’un moratoire sur toute nouvelle exploitation en pleine mer ».
L’eurodéputée poursuit : « Alors que les forages s’étendent chaque jour plus loin des côtes et atteignent des profondeurs abyssales – entraînant une augmentation des risques en matière de gestion et de surveillance des installations – , le Sommet de Rio en juin prochain sera aussi l’occasion pour l’UE et la communauté internationale de prendre les mesures adéquates de protection des milieux marins et océans de plus en plus menacés ».
Pour José Bové, eurodéputé « En France, le permis Rhône-Maritime au large de la Méditerranée arrive bientôt à échéance. Il est urgent de ne pas le reconduire, pour protéger la Méditerranée et sa biodiversité privilégiée de ces risques largement avérés. A l’appel du Collectif « le Var dit non au gaz de schiste », une journée de mobilisation est organisée le dimanche 8 avril contre le renouvellement du permis. Un rassemblement terrestre aura lieu à la Seyne-sur-Mer et une flotille maritime s’organisera au large du Fort de Brégançon. Soyons nombreux pour lancer l’alerte. »