La sûreté nucléaire n’est malheureusement pas la priorité des eurodéputés

9 octobre 2012
La commission Energie du Parlement européen (PE) a adopté, mardi 9 octobre 2012, un rapport d’opinion sur « l’instrument de coopération en matière de sûreté nucléaire ». Ce rapport est censé aider les pays-tiers dans le domaine de la sûreté nucléaire. Les Verts regrettent l’issue de ce vote qui n’apporte pas la garantie d’un fonds de soutien dans les cas les plus urgents – comme par exemple celui de Fukushima – mais qui, bien au contraire, apporte son soutien aux installations nucléaires en dehors de l’Union européenne.
Réagissant à l’issue du vote, Michèle RIVASI, eurodéputée EELV, a estimé que :

« Cet instrument a été initialement conçu pour améliorer la sûreté nucléaire dans les pays-tiers, tout comme les soutiens apportés suite à la catastrophe de Tchernobyl. Mais cet instrument de coopération a finalement vu sa fonction principale dénaturée et s’est ainsi transformé en subside à l’industrie nucléaire. Pour les Verts, ces fonds devraient être exclusivement utilisés pour renforcer la sûreté nucléaire et ce de façon prioritaire dans des cas comme le désastre de Fukushima.

Ces fonds ne devraient en aucun servir à rallonger la durée d’exploitation de centrales nucléaires dangereuses et vieillissantes dans les pays-tiers. Les députés de la commission Energie du PE n’ont pas soutenu les propositions des Verts et du coup, cet instrument aura un effet inverse: il augmentera les risques plus qu’il n’améliorera la sûreté.

Autre point hautement problématique : les députés de cette commission n’ont pas apporté leur soutien à la proposition des Verts qui consistait à attribuer la moitié des fonds alloués aux réparations et à la stabilisation du site de Fukushima. Le site est pourtant dans un état critique et à la merci de n’importe quelle nouvelle secousse sismique… Faire face aux risques persistants de la catastrophe de Fukushima doit clairement être la priorité de l’UE en matière de sûreté nucléaire. »

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Un commentaire

  • HILLAIRET Gilbert dit:
     - 

    Nous avons les moyens de bloquer les centrales nucléaires de plus de 40 ans ce qui est la généralité en France…
    il faut absolument obtenir que comme n’importe quel producteur, même photovoltaïque 3KWc, EDF fournisse une attestation d’assurance  »risques » centrale par centrale, sinon, nous bloquons le site.
    La réponse de EDF va être qu’il n’a jamais été nécessaire pour la compagnie d’assurer ses sites.
    L’expérience nous démontre qu’une catastrophe nucléaire est toujours possible. Or, ce jour là, comme à Fukushima, l’état (c’est à dire nous !) va se substituer à EDF pour indemniser chichement les personnes qui ont tout perdu dans la catastrophe.
    Sinistre exemple, les japonnais ont touché quelques milliers d’Euros pour leur maisons ou leur terre devenu inexploitable, et cela ne gêne personne. D’assurances, il n’y en avait point. Et toutes les compagnies marquent sur votre police d’assurance que le cas de catastrophe nucléaire est hors de vos garanties RC maison.
    Le coût d’une telle assurance, absolument justifiée pour celui qui crée le risque, et que nous devons imposer pour la sauvegarde des intérêts des riverains, rendra l’exploitation des vieilles centrales impossible.
    Notre survie en dépend, n’attendons pas la catastrophe qui forcément nous attend demain si nous ne faisons rien. Obligeons EDF à fournir des garanties écrites, auprès de compagnies d’assurances solvables.

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