Dieselgate : les leçons du scandale
Réaction de Karima DELLI, Vice-Présidente de la Commission EMIS et Présidente de la Commission des transports :
« À la suite du scandale Volkswagen, nous avons gagné l’instauration d’une Commission d’enquête pour faire la lumière sur ce scandale.
Après 29 réunions et 47 auditions, le constat de la Commission d’enquête est sévère et sans appel : alors que Volkswagen a été pris la main dans le sac aux États-Unis, ici en Europe, tout le monde savait et tout le monde a fermé les yeux sur cette gigantesque tricherie industrielle.
C’est pourquoi cette commission d’enquête a établi une série de recommandations qui posent clairement les conditions pour qu’un nouveau scandale ne puisse plus se reproduire. Aujourd’hui, nous avons fait un pas dans ce sens avec une remise à plat du système d’homologation qui met fin aux conflits d’intérêts entre les constructeurs et les autorités nationales d’homologation.
Malheureusement, en rejetant la création d’une agence européenne de surveillance du marché automobile, le Parlement a manqué l’occasion de doter l’Union d’un véritable gendarme européen qui aurait permis que la triche ne soit plus possible.
En appliquant les recommandations d’EMIS, l’Europe a tout à gagner. D’abord pour une question de cohérence, mais aussi pour redorer l’image du marché de l’automobile. »