L’UE réinvente les bâtiments du futur mais oublie l’essentiel: les bâtiments existants
« Nous sommes heureux que l’Union européenne ait posé les bases des bâtiments du futur, mais déplorons fermement que l’opportunité ait été manquée pour accélérer la rénovation des bâtiments existants.
Le concept de bâtiments ne consommant quasiment aucune énergie, poussé par le groupe des Verts/ALE, a été retenu comme la future norme pour les bâtiments européens. Après 2020, les nouveaux bâtiments devront donc avoir une consommation d’énergie quasiment nulle, grâce à l’utilisation des dernières technologies de construction et d’isolation, et le recours prioritaire pour le peu d’énergie nécessaire à des sources d’énergies renouvelables localisées comme le solaire ou la biomasse. Cela va conduire à une révolution verte tout au long de la filière, depuis les architectes aux entreprises de construction, aussi bien pour les maisons individuelles que pour les centres commerciaux. »
Le député luxembourgeois Claude Turmes, Vice-président du Groupe des Verts/ALE précise :
« Nous regrettons vivement le désaccord sur les exigences de rénovation des bâtiments existants, qui représentent 40% de la consommation d’énergie en Europe. Les Verts et le Parlement européen s’étaient prononcés pour un programme ambitieux de rénovation des bâtiments, allant au-delà des mesures basiques, transformant des structures inefficaces en bâtiments qui consomment peu ou très peu d’énergie. Pour cela, l’Union européenne devait disposer des fonds nouveaux pour garantir des prêts à taux réduit pour la rénovation.
L’opposition des nouveaux Etats membres européens a conduit le Conseil à rejeter cette initiative, alors qu’il n’y avait pas d’enjeu de compétitivité. Barroso avait d’ailleurs déjà contribué à cet échec en n’allouant pas un seul euro à l’efficacité énergétique des bâtiments dans son plan de relance ».
Pour Yannick Jadot et Claude Turmes :
« L’Union européenne rate l’occasion unique de créer des millions d’emplois, de réduire notre dépendance énergétique vis-à-vis de nos voisins et de lutter de manière significative contre le changement climatique. C’est encore un mauvais signal qui est envoyé à 3 semaines du début du Sommet de Copenhague, et qui confirme le manque d’ambition du Conseil de passer à un objectif clair de 30% de réduction des émissions de gaz à effet de serre à Copenhague.»