L’inflexion vers la sobriété : « Une utilisation efficace des ressources »

1 février 2012
A travers deux avis, l’un pour la commission parlementaire Pêche, l’autre pour la commission Développement régional, pour deux rapports d’initiative de la politique environnementale : l’utilisation efficace des ressources et les priorités du 7ème programme d’action pour l’environnement, l’occasion était donnée à Jean-Paul Besset en quelques amendements de rappeler le changement de société que nous voulons, de retourner la manière de penser et d’agir en installant le primat de l’écologie sur l’économie, et plus généralement sur le progrès.

Pour Jean-Paul Besset : « Il ne s’agit pas d’abolir la production, les échanges, les consommations, les services, les innovations, la mobilité, les loisirs, mais de s’interroger systématiquement sur la comptabilité de chacune de ces activités avec le système du vivant. La question est de les évaluer prioritairement selon leur impact sur la vie. Décider de ce qui doit croître et ce qui doit décroître, choisir entre ce qui doit être développé et ce qui doit être défait, distinguer les domaines où il faut se mettre au régime et ceux où, en revanche, il n’y a pas assez. »

Dans les discussions de la réforme de la politique commune de la Pêche, les écologistes européens ne cessent de rappeler qu’un changement de cap est indispensable.
Il s’agit de préserver les stocks, de les gérer de façon à ce que les revenus des pêcheurs soient assurés durablement, de contribuer ainsi à une meilleure alimentation mondiale. Il faut changer les critères d’accès au droit de pêche. Ils doivent se fonder sur une économie de la ressource et le renouvellement des stocks pour assurer un emploi durable pour le domaine de la mer. Les règles sont à déterminer ensemble avec les pêcheurs pour aller dans le sens de la durabilité.

Plusieurs études le démontrent, si les ressources halieutiques européennes revenaient à des niveaux durables, les pêcheries seraient cinq fois plus rentables.
La surface des eaux européennes est de 24 millions de km2, il est temps de transformer cet espace en véritable opportunité environnementale, économique et sociale.

Pour Jean-Paul Besset : « Comment puiser sans épuiser ? Nous sommes de ceux qui pensent qu’il ne faut plus toucher au « noyau dur » et que comme il y a un devoir de mémoire entre les hommes, il y a un devoir de conservation du bien commun. »

Mieux vaut la prudence plutôt que les engouements successifs, le partage au lieu de l’accumulation, la modération contre l’illimité, c’est se frayer un chemin vers la sobriété.

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