Le Parlement européen appuie très largement la lutte contre la discrimination des Roms
Réagissant à l’issue du vote, Hélène Flautre, eurodéputée du Groupe des Verts/ALE a estimé qu’avec ce vote:
« Le Parlement européen appuie très largement la lutte contre la discrimination des Roms et considère que le sommet de Cordoue doit être un vrai tournant dans la lutte contre la discrimination des Roms.
L’eurodéputée rappelle par la même occasion « qu’en 2009, par exemple, en moyenne un Rom sur quatre était victime d’un crime contre la personne, notamment agressions, menaces et harcèlement grave, au moins une fois au cours des douze derniers mois, alors que, dans le même temps, un Rom sur trois est interpellé par la police en moyenne quatre fois au cours des douze derniers mois. Leur situation de marginalisation est encore alimentée par le manque de conscience de leurs propres droits.
Les États membres doivent renoncer à négocier et mettre en œuvre des accords de réadmission bilatéraux avec le Kosovo, qui aboutissent au renvoi des Roms dans des camps contaminés au plomb, dans le nord de Mitrovica, comme le commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, M. Hammarberg, a pu le montrer.
En cette année de lutte contre la pauvreté, je crois que nous pourrions enfin décider d’utiliser au mieux nos instruments et nos Fonds structurels en vue de remédier à cette grave situation. Le sommet de Cordoue doit être un vrai tournant dans la lutte contre la discrimination des Roms ».
Nicole Kiil-Nielsen, eurodéputée du Groupe des Verts/ALE se réjouit de l’adoption de cette résolution mais regrette cependant:
« L’absence de prise en compte de la dimension de genre dans la résolution finale, contrairement à ce qui avait été proposé par le Groupe des Verts/ALE. Les problèmes des femmes Roms sont en effet particulièrement criants et partiellement spécifiques, en termes de grossesses non souhaitées par exemple. Ainsi en France, selon Médecins du Monde, une femme Rom sur deux (43%) a déjà avorté à 22 ans. L’âge moyen de la première grossesse est de 17 ans. Seules 10% des femmes Roms ont recourt à la contraception. La dimension de genre doit être transversale dans toutes les politiques, et tout particulièrement en termes de santé publique. J’espère donc que le Sommet de Cordoue aura une perspective ambitieuse sur la question des femmes Roms »