Un sommet de la dernière chance pour aider les Roms en Europe
Les Roms font l’objet d’une exclusion sociale de grande ampleur. Lors du dernier sommet, on constatait déjà des actes de racisme répétés : « Les richesses que les Roms pourraient apporter à la société européenne sont bien souvent méprisées car entachées de stéréotypes et préjugés qui se manifestent sous la forme de discriminations économiques, sociales et politiques. »
« En 2009, en moyenne un Rom sur quatre était victime d’un crime contre la personne », confirme l’élue Europe écologie Hélène Flautre. « En cette année de lutte contre la pauvreté, je crois que nous pourrions enfin décider d’utiliser au mieux nos instruments et nos fonds structurels en vue de remédier à cette grave situation », poursuit la député.
Que peut faire l’Europe ?
Un camp de Roms en Italie, dans la banlieur romaine (xlpace/flickr) (jpg 131.34Ko)En mars 2010, le premier objectif des parlementaires est de faire approuver une résolution pour réitérer l’appel à une stratégie-cadre de l’Union européenne sur l’intégration des Roms. Et pour cause : aucune directive communautaire (qui donne des objectifs à atteindre aux Etats-membres) n’a encore vu le jour pour répondre à l’urgence de cette question sur laquelle planchent pourtant beaucoup d’associatifs et de parlementaires depuis 2004 (l’année où l’UE a accueilli dix nouveaux pays membres, parmi lesquels la Hongrie et la Slovaquie où vivent un grand nombre de Roms).
Education, emploi…
Dans la lutte contre la discrimination en général, les pouvoirs conférés à l’UE lui ont déjà permis de légiférer « en matière d’égalité de traitement sans distinction de race ou d’origine ethnique » (directive 2000/43/CE) et « de s’assurer de la transposition correcte du droit communautaire ». Mais les matières essentielles à l’intégration des Roms relèvent en premier lieu de la compétence des Etats membres, comme la santé, l’éducation ou le logement. Selon l’Agence des droits fondamentaux, les Roms cumulent justement l’ensemble des discriminations dans ces domaines.
L’Union européenne, elle, coordonne les politiques nationales et soutient leur application, au moyen, entre autres, des Fonds structurels. « Les réponses ne peuvent pas être locales, elles doivent être globales », estime à son tour l’eurodéputé Europe écologie Nicole Kiil-Nielsen qui met l’accent sur l’éducation, une priorité majeure : « Il est urgent d’agir auprès des communautés roms pour les sensibiliser à leurs droits fondamentaux et faciliter leur accès aux services publics. »
Photo à la une : Philippe Leroyer/flickr