Parité Hommes-Femmes : le sort de la directive dans les mains du Conseil emploi et affaires sociales
Une directive adoptée par le Parlement européen en novembre 2013 et qui est toujours bloquée au sein du Conseil par un certain nombre d’Etats membres dont La Lettonie, la Suède, les Pays-Bas, Danemark, La Grande-Bretagne.
Pour l’eurodéputé Ernest Urtasun, membre de la commission des droits de la femme et de l’égalité des genres :
» Favoriser l’accès des femmes à des postes de haut niveau n’est pas uniquement une question de justice. C’est également la condition permettant d’accroître nos performances économiques comme l’attestent de nombreuses études. »
Quant à Karima Delli, membre des commissions emploi-affaires sociales et droits de la femme- égalité des genres, elle estime que :
« Malgré la mise en place, dans plusieurs pays, de dispositifs permettant d’accélérer la parité hommes-femmes au sein des conseils d’administration des entreprises, l’évolution des taux d’occupation de femmes à des postes d’encadrement reste largement insuffisante. Plus on monte dans la hiérarchie, plus la gent féminine se fait rare, ce qui pose un réel problème d’inégalité salariale.
A titre d’exemple, les Conseils d’administration des entreprises du CAC 40 ne comptent que 14% de femmes contre 12% en 2010. A ce rythme, il faudrait près de 40 ans pour atteindre l’égalité. Avec ses 27%, la France peut se targuer d’occuper la deuxième place, derrière la Finlande, dans le classement des Etats où les femmes sont les mieux représentées dans les conseils d’administration. C’est dire si des progrès restent à faire au niveau européen.
Il est nécessaire que les Etats s’entendent sur des règles contraignantes pour inciter les entreprises à se conformer au principe d’égalité homme-femme. »