Maladies nosocomiales : vers des alternatives aux antibiotiques

22 octobre 2013
Le Parlement européen souhaite renforcer la sécurité des patients en luttant contre les maladies associées aux soins : les maladies « nosocomiales ». Pour Michèle Rivasi, eurodéputée EELV, la Commission européenne doit proposer une législation afin de favoriser des alternatives aux antibiotiques (comme la « phagothérapie ») et donner plus de crédits aux observations des patients suite à l’usage de certains médicaments.
« Les bactéries résistantes tuent chaque année 25 000 personnes en Europe. Malgré cette réalité, nous continuons à surconsommer des antibiotiques que nous ingérons sans même nous en rendre compte, par le biais par exemple des animaux d’élevage. Face à cette véritable menace, j’ai proposé la réintroduction en Europe de la ‘phagothérapie’. Cette alternative aux antibiotiques a fait ses preuves depuis de nombreuses années grâce à l’utilisation de phages (virus) qui mangent d’autres virus (voir la tribune Contre la résistance aux antibiotiques, la ‘phagothérapie’, une vieille médecine). Elle mérite qu’on lui accorde davantage de crédit. Je suis donc satisfaite de constater que mes collègues m’ont suivie sur ce point. »

En plus d’un renforcement des règles de base d’hygiène et de décontamination, le groupe des eurodéputés Verts a porté des idées novatrices et progressistes en termes de traitement des résistances et de reconnaissance de l’expertise des patients au cours de cette négociation :

« Les écologistes ont soutenu la possibilité pour les victimes d’effets indésirables dus aux médicaments ou aux dispositifs médicaux d’effectuer un recours collectif transfrontalier. Il nous a également semblé très important de mieux protéger les lanceurs d’alertes au niveau européen en prenant exemple sur la loi qui vient d’être votée en France sur ce thème. Enfin, une attention toute particulière a été donnée à la mise en valeur de l’expertise ‘profane’, c’est-à-dire directement issue des patients, ainsi qu’aux outils de collecte d’informations sur les effets indésirables constatés des médicaments ou pratiques médicales. Nous avons en effet plus que jamais besoin de transparence en matière de santé, afin de rassurer au mieux les patients parfois dans le doute. »

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