Pesticides : lever le voile sur les vies brisées
L’occasion également de publier une tribune collective dans le journal Le Monde et de faire connaître l’appel des phytovictimes.
Extrait de la tribune :
Au sortir de la seconde guerre mondiale, la question de l’autosuffisance alimentaire se pose de façon aiguë : les leaders du monde libre, sous l’influence des dirigeants de l’industrie chimique, réclament aux paysans européens de passer rapidement à l’ère industrielle. Mis à genoux par six années de combat, le monde rural consent à cette industrialisation à tous crins. C’est ainsi que dès les années 1950, le recours massif aux pesticides de synthèse en agriculture devient une religion d’État. L’industrie chimique, née dans les tranchées de la Première guerre mondiale, y trouvera largement son compte.
Soixante-dix ans plus tard, quel bilan tirer de ce choix politique alors dicté par la nécessité de produire encore plus avec toujours moins de bras ? Certes les rendements agricoles atteignent des sommets. Les exportations augmentent, faisant de l’agriculture française et de sa balance commerciale excédentaire un modèle européen. Mais à quel prix ! On ne compte plus les impacts environnementaux de ce modèle agricole chimiquement intensif : contamination de nos aliments et de notre air, nous exposant, dès l’enfance, à un cocktail de pesticides, perte de milliers de ruchers, présence de résidus de pesticides dans la quasi-totalité des cours d’eau…
À ce scandale environnemental s’ajoute un scandale social et sanitaire, dont les victimes sont invisibles ! La France compte aujourd’hui dix fois moins d’agriculteurs qu’en 1945 et leur endettement, dès l’installation, dépasse l’entendement….
La suite est à consulter sur le site du Monde.