Sahara occidental : une mission d’enquête de l’ONU doit être ouverte
Nicole Kiil-Nielsen, membre de la sous-commission Droits de l’Homme du PE, s’est exprimée en plénière pour dénoncer « l’opacité inacceptable » qui règne sur cette affaire : « Les journalistes ne peuvent pas faire leur travail et les élus et les observateurs internationaux sont refoulés du territoire, raconte la députée Europe Écologie. Les campements établis par les Sahraouis sont pourtant une réaction pacifique, massive, contre 35 ans d’oppression, de marginalisation, de pillage de leurs ressources comme celles issues de la pêche ou le phosphate. Ce qu’ils demandent, c’est du travail et des logements convenables. »
par EurodeputesEE
La France mise en cause
Le Parlement européen considère donc que les Nations unies constitueraient l’organisation la plus à même de mener une enquête internationale indépendante en vue de clarifier les événements, les décès et les disparitions. Pourtant certains Etats-membres, dont la France, se sont opposés à ce projet. « La vérité serait-elle difficile à regarder en face ? , demande Nicole Kiil-Nielsen. La proposition de l’Ouganda lors de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU le 16 novembre dernier était pourtant légitime et souhaitable. La France a beau jeu de se réfugier derrière l’absence de décision du Conseil de sécurité alors qu’elle a abusé du poids de son droit de véto pour empêcher que toute la lumière soit faite sur ces incidents. »
Le Parlement européen réclame également l’extension du mandat de l’ONU au Sahara occidental : la MINURSO, créée à la suite d´un accord auquel sont parvenus le gouvernement du Maroc et le Front Polisario, a été déployée en septembre 1991 afin de surveiller le cessez-le-feu et d´organiser un référendum qui permettrait aux habitants du Sahara occidental habilités à voter de décider du statut futur du territoire. C’est à l’heure actuelle la seule mission de maintien de la paix dépourvue d’une composante ‘droits de l’homme’. Les écologistes appellent donc les dirigeants européens à se réveiller, à demander l’extension du mandat de l’ONU aux droits humains et la relance du processus d’autodétermination : « Une solution démocratique et pacifique doit être définie par les habitants du Sahara occidental. »
Un commentaire
Même si à l’heure qu’il est ce n’est pas le rôle de l’europe de demander ce genre de commission et de mise en place c’est une bonne initiative, ça montre qu’en France et qu’en europe on est toujours sensibles aux problèmes et aux questions de droits de l’homme.