Vaccins : Les conflits d’intérêts tuent

1 avril 2015
Le Canard enchaîné révèle aujourd’hui que deux bébés sont morts, en 2012 et en 2014, après une vaccination recommandée contre la gastro-entérite. L’un des nourrissons avait reçu une injection de Rotarix, du laboratoire GSK, et l’autre s’était vu administrer le vaccin Rotateq de Sanofi Pasteur MSD. Par ailleurs 508 effets indésirables ont été observés.

Réaction de Michèle RIVASI, députée européenne du groupe des Verts/ALE et co-initiatrice de l’opération Mains propres sur la santé:

« La France s’enlise dans une dangereuse crise de confiance des citoyens envers leurs institutions censées protéger leur santé. Pour deux décès notifiés aux autorités sanitaires – après un délai injustifié- combien ne sont pas encore connus? Les difficultés de digestion sont très fréquentes chez les nourrissons – qui par définition ne peuvent pas dire où ils ont mal – et les parents ne font pas forcément le lien entre un décès par obstruction intestinale et vaccination.

Ce scandale lié à des effets secondaires graves de médicaments autorisés vient s’ajouter à une liste déjà trop longue: Mediator, pilules contraceptives, vaccin du Gardasil contre le papillomavirus, indisponibilité du vaccin obligatoire DTP, aluminium dans les vaccins… A chaque fois c’est le même schéma de défaillance dans la pharmacovigilance: sous-notification des effets secondaires, maintien prolongé d’une balance bénéfice-risque de fait erronée, maintien du médicament sur la marché jusqu’à ce qu’un scandale sanitaire éclate, calvaire des victimes et de leurs familles pour faire reconnaître le préjudice subi. Pendant ce temps, les labos continuent à rétribuer grassement leurs actionnaires. »

L’eurodéputée écologiste de conclure:

« Après les révélations de Mediapart la semaine dernière sur la Haute autorité de santé et le cash des labos versé discrètement à ses hauts représentants, les conflits d’intérêts entre l’industrie pharmaceutique et les pouvoirs publics sont une fois de plus mis en cause. Ici c’est le comité technique de vaccination du Haut Conseil de la santé publique (HCSP) qui est pointé du doigt par le Canard, le même Haut conseil qui s’inquiétait le 23 mars dernier de la méfiance grandissante à l’égard des vaccins en France. Aujourd’hui, les vaccins créent plus de problèmes qu’ils n’en résolvent, il est temps de changer de paradigme sur la prévention. »

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