Yannick Jadot : « Le train des négociations est à nouveau sur les rails »
Après Nagoya et Cancún, les dirigeants ne pourront plus se cacher derrière la supposée inefficacité des Nations Unies pour justifier leur inaction. Les discours de la dernière nuit de négociation furent une ode au multilatéralisme et à la transparence du processus mexicain. La lutte contre les changements climatiques dépend d’abord de la réalité de la volonté politique des dirigeants.
par EurodeputesEE
Mais attention : le climat n’a pas été sauvé à Cancún ! Les promesses de réduction des émissions sont loin d’être suffisantes pour maintenir le réchauffement de la planète sous la barre des 2°C. Si le train des négociations est à nouveau sur les rails, il accuse un retard dramatique. Si rien ne change, le Sommet de Durban fin 2011 risque d’être un Sommet pour rien.
L’Europe doit renforcer ses efforts diplomatiques pour unir l’ensemble des pays qui ne se satisfont pas du face à face stérile entre les Etats-Unis et la Chine, qui veulent lutter collectivement contre les changements climatiques et entretenir la dynamique positive de Cancún. Elle doit pour cela immédiatement adopter un objectif de réduction de ses émissions d’au moins 30 % d’ici 2020. C’est indispensable du point de vue climatique. Comme le souligne la résolution votée en novembre 2010 par le Parlement européen, c’est aussi son intérêt économique et social. »