Blancafort : un abattoir sous surveillance

26 octobre 2021

Le 13 octobre, Caroline Roose et Claude Gruffat étaient de retour à l’abattoir de Blancafort (Cher), accompagnés de Manuel Bompard (député européen La France insoumise), Bastien Lachaud (député La France insoumise de Seine-Saint-Denis) et de membres de l’association L214, pour effectuer une opération de contrôle-surprise et voir si le gouvernement avait tenu la promesse qu’il avait faite au Parlement européen, celle de faire enfin respecter les règles qui visent à protéger les animaux pendant le transport. Suite à leur visite en mars dernier, l’usine avait jusqu’au 30 septembre pour se mettre en conformité.

En 6 mois et malgré les promesses de l’État et du propriétaire de l’usine, le géant européen LDC, qui y abat des dindes et dindons pour la marque Le Gaulois, rien n’a a priori changé : le refus de la direction de nous recevoir et les constatations visuelles faites sur place laissent à penser que les animaux sont toujours entassés dans des positions éprouvantes, voire douloureuses, dans des caisses très basses, empilées les unes sur les autres.

Plus grands que les dindes, les dindons, même couchés, ont la tête collée au plafond des caisses. Leur maintien dans ces conditions constitue une infraction à la réglementation européenne sur le transport des animaux applicable depuis près de 30 ans : en effet, la directive de 1991, applicable dès 1993, dispose : « Les animaux doivent disposer de suffisamment d’espace pour rester debout dans leur position naturelle. » Le règlement de 2005, qui lui succède, précise en outre que cet espace est exigé « afin de garantir une ventilation adéquate au-dessus de la tête des animaux ».

Ces violations ne sont pas spécifiques à Blancafort mais bien systémiques. Le gouvernement fait systématiquement passer le bien-être des animaux après les intérêts économiques d’un petit nombre d’industriels. Nous agissons au Parlement européen pour que cela change!

Ayant appris leur visite, la femme d’un employé de l’abattoir, qui s’était donné la mort il y a quelques mois, est venue échanger et leur faire part des conditions déplorables dans lesquelles les employés doivent exercer leurs fonctions. Le bien-être animal est malheureusement étroitement lié aux conditions de travail de ces personnes.

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