Caroline Roose sur la mise en œuvre de la politique commune de la pêche et perspectives d’avenir.
Le 18 janvier, Caroline Roose est intervenue sur l’état des lieux de la mise en œuvre de la politique commune de la pêche et perspectives d’avenir.
Son intervention ⬇️
« La réforme de la politique commune de la pêche de 2013 a permis de réduire la surpêche, ce qui bénéficie largement aux pêcheurs. Mais, trop souvent, elle n’est pas entièrement appliquée.
L’obligation de débarquement a été largement affaiblie à coup d’exemptions. La gestion écosystémique des pêches n’en est qu’à ses balbutiements. L’article 17 de la PCP, qui demande aux États de répartir les quotas de pêche en utilisant des critères sociaux et environnementaux et qui doit protéger les pêcheurs artisans, n’est pas appliqué par les États membres.
La semaine dernière, j’ai rencontré des jeunes ligneurs en Bretagne. Ils ont décidé d’adopter des pratiques respectueuses de l’environnement, mais, faute de gestion écosystémique des pêches, la population de l’île Jones, qui représentait 70 % de leur capture, s’est totalement effondrée, faute d’application de l’article 17 de la PCP. Ils se retrouvent sans aucun quota pour 2024, alors que les chalutiers en auront. On nous marche sur la tête.
Alors, avant de se lancer dans une réforme hasardeuse, comme le propose ce rapport, appliquons entièrement la loi actuelle. Et puis enfin, ce rapport demande que le bien être animal soit enfin pris en compte dans l’aquaculture, mais pas dans la pêche.
Je vous invite à voter notre amendement pour corriger cela. Merci. »
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